Côte d'Ivoire/ Enseignement Supérieur: Le rapport de Mirna Adjami présenté aux enseignants et étudiants de l’université de Bouaké
Mirna Adjami a
présenté officiellement aux enseignants et étudiants de l’université Alassane
Ouattara de Bouaké, les résultats de sa recherche sur la nationalité et
l’apatridie en Côte d’Ivoire, contenu dans sa publication dénommée «
L’apatridie et la nationalité en Côte d’Ivoire », le vendredi dernier, 9 juin
2017, au campus 1.
Francis Djaha Konan,
administrateur national assistant protectio (apatridie) à l’ouverture de cette
présentation de rapport, a planté le décor en définissant les termes d’apatride
et de nationalité afin d’en faire la restitution auprès du monde universitaire
: « L’apatride est une personne sans nationalité. La nationalité est le lien
qui existe entre un Etat et un individu ».
Selon lui, il était
opportun pour l’auteur du rapport de présenter les résultats de l'étude afin de
susciter chez les enseignants-chercheurs et les étudiants en recherches l'envie
d'approfondir les questions liées à tout ce qui touche la nationalité, l'État
civil et bien sûr l'apatridie.
« Y’a pas mieux
indiqué que les étudiants de Master et les enseignants des facultés de droit, sociologie
et d’histoire. C’est ce qui nous
pousse le Haut Commissariat des Nation Unies pour les
Réfugiés à nous approcher de ces étudiants » a-t-il précisé,
Dans un exposé
cohérent et explicite devant l’intelligentsia universitaire, le maitre chercheur
a déballé de fond en comble le fruit de ses efforts contenu sur 89 pages depuis
décembre 2016.
« Mon rapport doit
être vu comme une première étape pour mieux connaitre les causes de l’apatridie
en Côte d’Ivoire. Dans un premier temps, j’ai fait une analyse approfondie des
lois non seulement sur la nationalité, mais aussi sur l’état civil et sur
l’identification. Je relève plusieurs lacunes dans les lois, dans la mise en
application de ces lois qui montrent que les personnes peuvent se trouver
apatrides. Dans un deuxième temps, je donne un profil des catégories que des
personnes soient apatrides, soient à risques d’apatridie en Côte d’Ivoire »
a-t-il clarifié.
Toutefois, l’expert
s’est dit également favorable pour encourager d’autres études éventuelles de
recherches approfondies sur cette question de l’apatridie et de la nationalité.
A l’issue de ce rapport, Mirna Adjami, en apatridie a fait une recommandation au
gouvernement ivoirien, il s’agit de l’élaboration d’un plan national pour
lutter contre l’apatridie et encourage la reforme du code de la nationalité. Il
a suggéré aussi des recommandations à l’UNHCR, à la CEDEAO et à la société civile.
Patrick Séry Balet,
procureur général à la cour d’appel de Bouaké a représenté le garde des Sceaux, Ministre de la Justice
et des Droits de l’Homme, Sansan KAMBILE.
Makan HEMA
Correspondant Régional