Anacarde : le Conseil du Coton et de l’Anacarde supervise la distribution de la sacherie brousse
Pendant près d’une semaine, une mission initiée par le Conseil du Coton et
de l’anacarde a supervisé la distribution de la sacherie brousse de la noix de
cajou.
Repartie en trois équipes composées du Conseil du coton et de l’Anacarde
et l’Anader, la mission s’est déroulée du 29 janvier au 04 février 2024 dans l’ensemble
des 12 délégations régionales couvertes par le régulateur.
Cette mission a aussi pour objectif de diagnostiquer les difficultés éventuelles
du système de gestion et de distribution de la sacherie.
A l’étape de Katiola, Ferké, Korhogo et Boundiali, Mamadou Doumbia,
directeur de la commercialisation au Conseil du coton et de l’Anacarde a entretenu
les producteurs sur la sacherie et la commercialisation.
DE LA SACHERIE ET À LA COMMERCIALISATION
Dans le cadre du circuit de la commercialisation, le Conseil du coton et
de l’anacarde met selon M. Mamadou Doumbia à la disposition de chaque
producteur cinq (5) sacs jutes d’anacarde. Ces sacs sont distribués de manière
foraine.
Une fois les sacs acquis « vous devez conditionner vos noix de cajou
exclusivement dans les sacs de jutes. Et ensuite, chercher un acheteur et vous
lui vendez les cinq sacs. Il vous remplace ces sacs par d’autres sacs ou bien
vous transvasez. Ainsi, vous avez encore des sacs vides pour continuer la
récolte », a-t-il précisé.
Bien avant, a en croire le patron de la commercialisation, le producteur a
le droit d’exiger de l’acheteur un reçu et ainsi que sa qualité en montrant une
carte d’acheteur ou de pisteur. Une fois que ces contions sont remplies, « vous
allez vendre des produits de bonne qualité au prix recommandé par le
gouvernement», a rassuré M Doumbia.
L’UTILISATION DES SACS DE JUTES POUR GARANTIR LA QUALITÉ DE LA NOIX DE
CAJOU
Pour cette mission d’envergure, l'Agence Nationale d'Appui au Développement
Rural (ANADER) a sensibilisé les premiers acteurs de la filière anacarde sur la
qualité.
Il était question pour Soro Klotioloma, coordonnateur national des filières
coton, anacarde, mangue et foresterie à l’Anader d’informer, de sensibiliser et
de former les producteurs aux bonnes pratiques agricoles pour produire en
quantité et en qualité.
Il s'agit pour M. Soro Klotioloma « de ramasser les fruits quand ils
sont tombés d’eux même tous les deux jours ou plus, de les séparer avec la
ficelle, de les sécher immédiatement sur une claie pendant trois jours en temps
ensoleillé et sept jours en temps couvert. Après le séchage, les noix doivent
être conservées dans les sacs de jutes et les stocker dans un magasin bien aéré
et étanche ».
Selon le mode opératoire, il y a une autre méthode qui permet aux
producteurs d’avoir davantage de sacs affirme le spécialiste de l’Anader. « Il
est demandé aux producteurs de présenter les reçus d’achats de son produit pour
la campagne antérieure. Au vu des reçus on lui donne le nombre de sacs dont il
a besoin », a-t-il ajouté. Avant d’inviter les producteurs d’utiliser les
sacs jutes pour conserver, conditionner et stocker les noix de cajou. « Il
n’est pas question que les producteurs utilisent les sacs en nylon parce qu’il
chauffe », a-t-il insisté.
La campagne 2023 de commercialisation de la noix de cajou a été ouverte
officiellement le 10 février 2023, avec un prix minimum bord champ fixé par le
Gouvernement à 315 F CFA/kg. D’ici quelques semaines, le gouvernement va
communiquer le prix de la campagne 2024 de commercialisation de la noix de
cajou qui est très attendu par les acteurs de la filière.
CT envoyé spécial