Côte d’Ivoire : Dr Adama Coulibaly annonce l’ouverture prochaine d’une zone agro-industrielle de transformation de l’anacarde à Bondoukou
Moins
de 30% de la production nationale est transformée en amande localement contre
plus de 70% destinée à l’exportation de noix de cajou brutes. L’un des défis
majeurs à relever en vue de rendre la filière anacarde compétitive.
Pour apporter une réponse à cette question, Dr Adama
Coulibaly, Directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde a annoncé l’ouverture
prochaine d’une zone Agro-Industrielle (ZAI) de transformation de l’anacarde à
Bondoukou, après l'inauguration en septembre 2023 de la ZAI Korhogo.
Le patron du conseil de régulation s’exprimait
ce samedi 6 janvier 2024, à Bondoukou à l’occasion de la 4e édition de
journée de l’acheteur de l’anacarde initiée par Fédération Nationale des
Acheteurs et Coopératives d'Anacarde de Côte d'Ivoire.
Ce complexe industriel dédié à la
transformation de l’anacarde contribuera pour Dr Adama Coulibaly à l’amélioration
des conditions de vie des populations. «Cette action s’inscrit dans la
politique de développement qui va permettre notamment de transformer les
produits agricoles, créer des emplois et d’accroitre les activités
commerciales. C’est un véritable pôle de développement que nous allons
installer à Bondoukou », a signifié le Dg du Conseil du coton et de l’anacarde.
Pour la matérialisation de ce projet, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture,
du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani,
a invité les acteurs de la filière à faire barrage à la fuite des produits vers
l’étranger. « Les acteurs doivent s’impliquer contre la fuite du cajou. Que ces
produits restent à Bondoukou et qu’ils ne soient par transférés chez le voisin,
pour ne pas avoir des difficultés pour s’approvisionner », a-t-il insisté.
Le Ministre d’Etat s’est par la suite réjoui
de l’implication des populations, notamment jeune dans cette lutte. « Les
parents nous ont écoutés, avec le soutien de jeunes qui se sont engagés à mener
le combat. Des jeunes ont mené le combat. Aujourd’hui, nous sommes à 60 000 tonnes dans la région du Gontougo et
25 000 tonnes pour Bouna ».
Cette journée sur le thème « contribution
de l’acheteur a la transformation et à la lutte contre la fuite de la noix de
cajou en Côte d’Ivoire, a pour objectif selon Koné Djakaridja, président de la
FENACACI de réunir les acteurs de la filière autour d’un idéal commun à savoir
la professionnalisation des acteurs, rendre la filière anacarde durable et compétitive
au niveau mondial.
Le président de la FENACACI a salué le
management du Dg du conseil du coton et de l’anacarde qui a mené une politique
d’incitation à la transformation. Aujourd’hui, « nous sommes à 400 000
tonnes de capacité de transformation installée contre 187 000 tonnes en 2018.
Grâce à vous, la Côte d’Ivoire est le premier pays exportateur mondial
d’anacarde », a affirmé M. Koné.
Au lendemain de la mise en place de la réforme
gouvernementale dans la filière anacarde, le pays a connu une augmentation de
la production très rapide de la noix de cajou et en est depuis 2017, le premier
producteur mondial avec plus de 1 200 000 tonnes produites en 2023. D’ici 2025,
le gouvernement veut atteindre un taux de transformation de 50% de sa
production nationale.
CT