2ème partie : l’histoire du taekwondo ivoirien aux jeux olympiques racontée par Me Anzoumana Siaka
LES JO DE SEOUL 1988 : LE POINT DE
DEPART DU TAEKWONDO PLANÉTAIRE
Séoul 1988
marque le début de l'aventure olympique du Taekwondo mondial.
A ce grand rendez-vous de l'Olympisme, Me. Remarck Patrice, Alain Kouyaté
et Bathily Younousse venaient d'ouvrir la voie des JO aux générations montantes
du Taekwondo ivoirien et ce, au nom d'une organisation fédérale dynamique
calquée, à cette époque, sur le modèle coréen. Qu'il me plaise de rendre
hommage pour la énième fois au Père Fondateur de la Fédération Ivoirienne de
Taekwondo, le Général Ministre Gaston Ouassenan Koné (1973-1979) et à ses
successeurs immédiats, le ministre Edmond Zegbehi Bouazo (1979-1988) et le
Grand Maître Arsène Zirignon (1988-1991) qui, avec dévouement et amour, ont
présidé aux destinées de cette fédération.
Un travail d'équipe qui a permis d'ouvrir les chemins du succès et de la
gloire au Taekwondo ivoirien.
Aux JO de Séoul, le Taekwondo a véritablement impressionné par sa beauté
et la qualité du spectacle vécu.
La prestation des équipes coréennes à ces jeux a rendu l'événement
tellement sublime que le Taekwondo est maintenu pour les olympiades de
Barcelone en Espagne (1992) et ceux d'Atlanta aux USA (1996) comme sport de
démonstration.
Les démonstrateurs du Kukkiwon (Académie Mondiale basée à Séoul) font
mouche devant des milliers de spectateurs, tant à Barcelone qu'à Atlanta et la
décision tombe. Le Taekwondo doit figurer au nombre des disciplines olympiques
à partir des JO de 2000 prévus pour se tenir à Sydney en Australie.
Avant les premières compétitions olympiques de Taekwondo, des changements
notables s'imposent aux dirigeants de la World Taekwondo. Les règles de
qualifications et des compétitions sont passées au peigne fin. L'objectif
consiste à rendre les conditions de qualification transparentes et les
compétitions plus accessibles à tous. Du matériel de haute technologie de
pointe adapté doit accompagner ces dispositions réglementaires. Tout est mis en
œuvre pour l'entrée en grande pompe du Taekwondo aux JO de Sydney.
L'homme à la base de ce travail d'orfèvre est bien Dr. KIM Un-Yong, coréen, grand pratiquant de Taekwondo, ceinture noire 9eme Dan, docteur en sciences politiques porté le 23 janvier 1971 à la tête de l'Association Coréenne de Taekwondo dite KTA, élu premier homme fort de la World Taekwondo Fédération (WTF) aujourd'hui World Taekwondo (WT), Président du Kukkiwon et Vice-Président du Comité International Olympique (CIO).
Manager hors pair, il aura tout donné pour révolutionner le Taekwondo à l'effet de lui permettre d'atteindre cette dimension planétaire.
Dr. Kim Un-Yong, après des loyaux et bons services pour le développement
et la promotion du Taekwondo, décide de
prendre sa retraite en 2004.
Le 03 octobre 2017, Président Kim Un-Yong tire sa révérence à l'âge de 86
ans. Repos éternel à cet infatigable travailleur.
-La conformité des dispositions règlementaires
de la world taekwondo avec l'esprit olympique
L'entrée du Taekwondo aux jeux olympiques présente des exigences à l'endroit des fédérations nationales.
La World Taekwondo doit s'assurer qu'elles se dotent de mécanismes de gestion qui obéissent au respect de l'éthique de la charte olympique. Que toutes les dispositions techniques et administratives arrêtées sont bien maîtrisées par tout le monde.
Pour cela, il leur faut des administrations modernes avec des dirigeants
à la hauteur des nouveaux défis capables
de donner une nouvelle impulsion à leurs fédérations.
Partout dans le monde, les Etats mettent en place des mesures pour accompagner
efficacement les fédérations afin que le moment venu le pays soit dignement
représenté aux joutes olympiques.
Pour bien faire les choses, il faut tout revoir en profondeur, entre
autres, les textes régissant le fonctionnement des administrations fédérales,
la réglementation au niveau arbitral et des compétitions, le nouveau processus
d'inscription aux compétitions..etc.. pour ne toucher que ces quelques points
saillants. Les JO deviennent la priorité de tous les dirigeants fédéraux.
En Côte d'Ivoire, l'ère du Taekwondo olympique coïncide avec l'arrivée de
l'Ingenieur Agronome Coulibaly Siaka à la présidence de la Fédération
Ivoirienne de Taekwondo (1997-2001) qui mesurant sa responsabilité face à
l'histoire se met toute suite au travail.
Le Taekwondo ivoirien doit être aux JO de Sydney en 2000, un impératif
pour honorer les devanciers qui ont montré la voie des JO.
(La suite à lire dans la 3ème partie).
Me. ANZOUMANA Siaka
Officier dans l'Ordre du Mérite Sportif,
Officier dans l'Ordre du Mérite National.