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Actualité agriculture

Campagne de sensibilisation : Vers une amélioration et une préservation de la qualité de l’anacarde dans les zones de productions

Ivoirinter24 04 Juin 2018 - 11H13
Le CCA à sensibilisé 8 localités productrices d’anacarde sur l’amélioration et la préservation de la qualité

Dans le cadre de la mise en œuvre des axes stratégiques de la réforme de la filière anacarde engagée par la Côte d'Ivoire en 2013, plusieurs dispositions ont été prises afin d’améliorer la qualité des noix de cajou ivoiriennes, tant au niveau de la production que de la commercialisation. Parmi ces nombreuses dispositions figurent la sensibilisation des producteurs. C’est pourquoi, le Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) a initié une vaste campagne de sensibilisation des acteurs de la filière anacarde sur la préservation et l’amélioration de la qualité des noix de cajou du 29 au 02 juin 2018 dans 8 zones productrices.

 

Cette deuxième campagne de sensibilisation se tient dans un contexte marqué par des difficultés de financement qui entraînent une irrégularité des achats au niveau intérieur, la fuite des produits vers les pays voisins et des rumeurs infondées sur le non-respect des prix fixés en début de campagne.

 

Il s’agissait pour l’organe régulateur lors de cette caravane de sensibilisation de se rapprocher des acteurs sur le terrain à la fois pour renforcer le message relatif à la qualité et les rassurer quant à l’application du prix et les dispositions prises pour faire face aux enjeux de la filière. Aussi l’objectif global de cette mission de terrain est d’informer, de sensibiliser et d’impliquer étroitement les acteurs professionnels de la filière anacarde dans la gestion de la qualité de la noix de cajou.


Un camion drapé aux couleurs du CCA, équipé de gadget de tout genre, écran led et musique à bord a sillonné 8  localités productrices de l'anacarde qui sont entre autres Bouaké, Dabakala, Odienné, Korhogo, Tanda, Bondoukou, Dianra, Séguéla. Le message far véhiculé était : produire qualité. Seule la qualité de la noix de cajou lui donne de la valeur et garanti un bon prix aux producteurs. Mais comment y parvenir ? En appliquant strictement les techniques de ramassage et de séchage des noix de cajou préconisées par l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER).


  


Les experts du CCA montrent les techniques de séchages et de stockages pour une meilleure qualité de l’anacarde

 

Au cours de la campagne de sensibilisation Gbêkê et du Hambol précisément, le mercredi 30 mai à Bouaké et le vendredi 1er juin à Dabakala, Traoré Bassoumori, coordonnateur national en charge de la filière anacarde à la direction générale de l’ANADER a montré aux producteurs des régions l’intérêt de laisser les pommes de l’anacardier arriver à maturité. « Il est indispensable de laisser les pommes de l’anacardier arriver à leur maturité physiologique, parce qu’ils leur permettent de tomber naturellement. Une fois tombées, il faut ramasser les 2 jours qui suivent et séparer chaque noix avec une ficelle. Ensuite, bien sécher les noix sur une claie. Après séchage, les laisser refroidir avant de les mettre dans des sacs de jutes délivrés par l’organe de régulation et stocker les sacs d’anacarde dans un local aéré » a donné comme enseignement l’expert de l’Anader.

 

A l’étape  de Bondoukou (Nord-est, région du Gontougo) Doumbia Mamadou, Chargé des opérations du conseil coton et de l’anacarde en plus bonnes pratiques relatives au séchage et du stockage a signifié que « Si le paysan respecte toutes ses normes, il fera une bonne traite », a rassuré l’ensemble des acteurs présent à cette session de sensibilisation. Pour finir Doumbia Mamadou a indiqué que la fuite de l’anacarde vers les pays voisins entraine des pertes fiscales et parafiscales énormes pour l’État, la filière et les collectivités locales. Selon les statistiques de l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (ARECA), la fuite de la production ivoirienne de noix de cajou vers les pays limitrophes porte sur plus de 50 000 tonnes. On estime à plus de 17 milliards de francs CFA, la perte financière enregistrée en 2017 par l’économie nationale dû à l’exportation frauduleuse de l’anacarde.

 

Ciss Toum

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