Nigéria /Redynamisation de l’économie cacaoyère : Président de L’OMCC, Toussaint N’GUESSAN honoré
Pour
booster son économie cacaoyère le gouvernement Fédéral du Nigéria et la
« Cacao Association of Nigeria ont, 28 juillet au 31 aout 2017, organisé
le 1er Sommet International du Cacao en partenariat avec
l’Icco « Organisation Internationale du Cacao » et Afrexim Bank.
Invité, le président de l’Organisation Mondiale des Cultivateurs de Cacao
« Omcc-Wcpo », l’ivoirien Toussaint N’Guessan a reçu un Awards
en Reconnaissance d’un pionnier en
leadership et porte-parole des cacaoculteurs au niveau Mondial.
C’est ce grand pays économique qui a
invité et honoré le président de l’Organisation Mondiale des Cultivateurs de Cacao
(OMCC-WCPO), Toussaint N’GUESSAN, en lui remettant un trophée, en
reconnaissance de ses efforts pour unifier et renforcer la voix des petits
producteurs de cacao à travers le monde et leur assurer une représentation de
qualité dans les débats sur la durabilité de l’économie cacaoyère.
Le premier sommet
international pour booster l’économie cacaoyère au Nigéria
Le Nigéria a beaucoup de potentialités
en matière de production cacaoyère. Toutefois son offre de fèves reste faible.
Deuxième producteur mondial de cacao derrière le Ghana, au début des années 70,
le Nigéria occupe le cinquième rang des fournisseurs mondiaux de fèves
derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésieet le Cameroun, avec un volume
de 270 000 tonnes la saison dernière.
Voulant se libérer du pétrole, le Nigéria
a décidé de relancer sa production cacaoyère, deuxième source de devises pour
le pays après l'or noir. « Le pétrole a fait du tort à notre économie.
Nous devons revenir à l’agriculture pour la redresser», affirmait, en
janvier 2017, le ministre nigérian de l’agriculture
et du développement rural, Audu Ogbeh, à l'occasion de l'installation d'un
comité de relance de l'industrie cacaoyère.
Le premier sommet
International du cacao organisé, récemment, par le ministère fédéral de l’Industrie,
du Commerce et de l’investissement. La Cocoa Association of Nigéria (CAN) a
réuni tous les acteurs du secteur sur le plan national, l’Organisation
internationale du cacao (ICCO), AFREXIM-BANK et OMCC-WCPO. Le sommet a permis à l'Etat nigérian
d'exposer sa stratégie et de convaincre les investisseurs de soutenir ses
nouvelles ambitions.
Pendant trois jours,
plusieurs sous-thèmes dérivés du thème principal : « le cacao un produit stratégique pour le
développement de l’économie nationale». Plusieurs sous-thèmes ont été développés ;
l’offre et la demande de cacao ; Défis et perspectives ; La
durabilité de la production cacaoyère ; Le processus industriel du cacao
au Nigéria ; Le marché mondial des produits du cacao : les tendances
et perspectives ; La promotion de la consommation du cacao au
Nigéria ; Le financement de la chaine des valeurs de cacao ; Mettre
en lien la régulation avec les besoins de recherche et les pratiques des
agriculteurs au 21ème siècle ; etc.
La
contribution de l’Organisation Mondiale des Cultivateurs de Cacao au sommet
d’Abuja.
L’intervention du
président de l’OMCC-WCPO a ce sommet d’Abuja a porté sur le thème :
« l’offre et la demande de
cacao : défis et perspectives ». l’Ivoirien Toussaint N’GUESSAN a soutenu que « les cours
mondiaux du cacao ont connu une ascendance plus ou moins régulière jusqu’en
septembre 2016, date à laquelle ils ont,
contre toute attente, entamé une baisse accentuée entrainant une réduction
drastique des revenus des petits agriculteurs.Cela est une menace pour
l’économie cacaoyère qui se veut durable ».
Pour lui, la
croissance du volume de l’offre mondiale de fèves pourrait expliquer en partie
la baisse du prix d’achat aux petits agriculteurs. En effet, « la
production annuelle de fèves de cacao
vient de passer la barre des 4 millions de tonnes. Face à un tel effort
des petits agriculteurs, la consommation a besoin d’un nouveau souffle ».
Aussi, dira-t-il, « le 1er sommet international du cacao organisé
par le Gouvernement Nigérian est-il le bienvenu.Car il reste beaucoup à faire
pour booster la consommation mondiale et plus particulièrement dans les pays
producteurs ».
Les petits
agriculteurs payent un lourd tribut à la chute des cours du cacao
« Si l’industrie du cacao s’en
sort à bon compte, il n’en est pas de même des petits agriculteurs dont les
revenus sont inversement proportionnels à leurs efforts de production. La
situation de crise dans laquelle se retrouvent ces petits agriculteurs est une
menace réelle pour l’avenir du cacao en termes de quantité et de qualité des fèves », reconnait le conférencier.
Pour assurer la durabilité de
l’économie cacaoyère, le président de l’OMCC-WCPO suggère « la recherche
d’un équilibre stable entre la production et la consommation et la fixationd’un
prix considéré rémunérateur pour le petit producteur et supportable par le
consommateur ».
Pour conclure, « Il a encouragé les
pays producteurs à accroître leurs consommations dans le but non seulement de
réduire le volume de cacao destiné à
l’exportation, mais aussi de trouver
dans l’alimentation à base de cacao les nutriments nécessaires à la bonne santé
des populations qui souffrent souvent de malnutrition ».
Cette exhortation du président de
l’OMCC-WCPO rejoint la dernière déclaration finale de la Plateforme
Multipartite sur la Baisse des Prix du Cacao qui s’est réunie au Secrétariat du
Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique à Bruxelles en Belgique, les 19 et 20 juillet 2017.
A noter que
le Nigéria compte 180 millions d’habitants. Il est la première puissance
économique de la Cedeao, deuxième économie africaine après l’Afrique du Sud et
cinquième producteur mondial de fèves de cacao.
Le Nigéria, compte 180 millions
d’habitants, il est la première puissance économique de la CEDEAO, la deuxième
plus forte économique africaine après l’Afrique du Sud, le cinquième producteur
mondial de fèves de cacao.