Côte d’Ivoire/Foncier rural : Des spécialistes apportent leur expertise pour le règlement des conflits
Le samedi 18 Novembre
2017 à l’hôtel Ivotel, Abidjan s’est tenu un panel portant sur le foncier rural
initié par la Fondation Fondation Friedrich
Ebert Stiftung (FES) dont le thème majeur est « Quel contribution des
jeunes à la problématique foncière en Côte d’Ivoire ? » Il faut
souligner que les échanges étaient soumis à l’expertise de trois panélistes
avertis sur ladite question.
Pour THILO SCHÖNE représentant
résident de la Fondation Friedrich Ebert Stiftung, le foncier rural a permis
de bâtir ce beau pays, mais depuis plus
d’une dizaine d’années la Côte d’Ivoire est confrontée à des conflits liés au
foncier rural, a-t-il souligné.
Le représentant
résident apprécie et encourage les initiatives consenties sur la question du
foncier rural par les membres du réseau tout restant soudés. C’est cela
qu’il a signifié en ces
termes, « j’encourage le réseau ivoirien des leaders à contribuer à
faire en sorte que les populations prennent conscience du danger des conflits
liés à la terre et cela grâce à la formation qu’a reçu les membres du réseau en la matière. Aussi,
ne soyez pas qu’un réseau mais une équipe, a-t-il conseillé. »
Bien avant, KOUADIO Paterne, le président du Réseau
Ivoiriens des Leaders (RIL), « lorsque des hommes sont confrontés à des
conflits liés à la terre, cette terre s’embrase et part en fumée, a-t-il cité».
Pour dire à quel point la question du conflit foncier est sensible ?
« Le réseau
détient l’information vraie, celle qui
construit la paix. Ainsi, il entend contribuer à la conscientisation de la
jeunesse sur les conflits fonciers, a déclaré le Président du réseau
KOUADIO. »
Quant au Dr GBEDE
Jonathan, enseignant de droit et premier panéliste, dans son exposé portant
sur « la loi du foncier rural en Côte d’Ivoire : opportunité ou
source de conflit ?» Il a ainsi présenté les lois mises en œuvre par les
autorités ivoiriennes afin de régler la problématique du conflit rural.
Des commissions
parlementaires ont été mises en place afin de voir comment établir la loi du 23
décembre 98 sur le foncier rural qui stipule que « est propriétaire
terrien toute personne de nationalité
ivoirienne » a été voté à l’unanimité, a-t-il expliqué.
S’inscrivant dans la
même veine, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’une nouvelle loi dite, « la loi
de 2016 » qui a tenu compte des lois coutumières, déclarant
que « pour être propriétaire terrien, il faut avoir un titre
foncier » afin de régler les conflits liés à la terre, a instruit Dr GBEDE
Jonathan .
Etant donné que la loi n’empêche toujours pas
les conflits dudit domaine, ainsi l’état ivoirien envisage la mise sur pied
d’une agence foncière rurale qui sera une opportunité pour l’état et la
jeunesse par les nouveaux emplois
qu’elle va créer.
A sa suite le
panéliste suivant, l’honorable DOHO Simon, député de Bangolo, sur les conflits
fonciers dans le pays, principalement le cas de la ville Bangolo. Il a dénoncé
pour sa part, la désinformation dont les peuples de l’Ouest sont victimes
relativement à l’incitation à la haine des étrangers.
Selon le député DOHO,
«dans le conflit à l’Ouest la responsabilité est imputée à toutes les
communautés peuplant la zone qu’ils soient autochtones ou allogènes, c’est
pourquoi je préconise à tous mes
administrés de vivre ensemble sans aucune différences dans l’harmonie et
l’acceptation mutuelle, a-t-il souligné. »
A cet effet, il a
établi un comité de règlement des conflits dans sa zone d’action de sorte que
tout conflit soit traité d’urgence et efficacement. Aussi, l’honorable va plus
loin en incitant la jeunesse à se mettre au-dessus des exclusions, des
différences ethniques et de promouvoir le vivre ensemble.
A son tour le
panéliste KOUADIO Yobouet Simplice,
étudiant chercheur et ancien du Programme Génération à Venir (GenAV) et dernier
intervenant, a exposé sur le thème
« quel rôle pour les jeunes dans le conflit foncier en
Côte d’ivoire », il a d’abord procédé en égrenant les causes profondes des
conflits fonciers dont la principale est « la recherche de terres cultivables
qui a poussé des peuples a déserté leur zone d’origine pour s’installer
définitivement ailleurs.
Etant donné que le
titre foncier est destiné qu’aux ivoiriens et le certificat foncier aux non
ivoiriens, il a pour sa part incité les jeunes à contribuer à la résolution des
conflits en sensibilisant leur parent et leur communauté respectifs. Mais,
aussi en étant des agents de renforts dans l’établissement des certificats
fonciers, a-t-il suggéré.
Notons que ce
panel-ci avait pour modératrice Mademoiselle DIABATE Fatima, Secrétaire
générale de L’AFJCI
DEBANK