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Cote d’Ivoire/Lutte contre le trafic d’espèce protégée : 8 trafiquants d'écailles de pangolins mis aux arrêts

Sercom 01 Aoû 2017 - 16H01

Le mercredi 26 juillet 2017 marque la fin d’une longue activité illégale pour 8 trafiquants d’écailles de pangolins. Mis aux arrêts par l’UCT, Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale organisée, ces individus appartenant à un réseau organisé opéraient dans le trafic illicite d’espèces intégralement protégées.

 

 La synergie d’action née entre le Ministère des eaux et forêts, et l’UCT, Unité de lutte contre la Criminalité Transnationale organisée et le Projet EAGLE-Côte d’Ivoire produit des résultats des plus probants dans la lutte contre le trafic international d’espèces protégées. Et le gros coup de filet que viennent d’effectuer les éléments de l’UCT n’est pas fait pour déplaire aux autorités ivoiriennes. En effet, des unités de l’UCT se sont dépêchées sur les lieux de la transaction sis à Cocody deux plateaux. Arrivées, ils découvrent sur place des individus au nombre de huit en flagrant délit de détention, de circulation et de vente illicite d’écailles de pangolins, ce mammifère préhistorique est l’animal le plus trafiqué au monde.

 

Les trafiquants avaient en leur possession près de trois impressionnantes tonnes d’écailles de Pangolins venant de nos forêts ivoiriennes mais également d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, notamment de la Guinée Conakry et du Liberia. D’après le Réseau Eagle, c’est plus de 4000 pangolins qui ont été tuées pour pouvoir réunir ses 3000 kg. Ces trafiquants, bien connectés à l’international et travaillant en connexion avec des Asiatiques, seul marché pour les écailles de pangolins, utilisaient des méthodes sophistiquées pour traverser les frontières internationales avec de grandes quantités de contrebande.

 

 Pour le Capitaine de l’UCT, l’homme qui a piloté les opérations, les trafiquants s’apprêtaient à vendre les dites saisies lorsque ses hommes sont arrivés à temps pour mettre le grappin sur ces criminels. D’après les experts de cette espèce protégée, les trois tonnes d’écailles de pangolins saisis ont une valeur marchande estimée plusieurs dizaines de millions de francs CFA. Cette arrestation est la deuxième du genre après l’opération du mois de mai.

 

Les trafiquants seront entendus par les éléments de l’UCT dans la foulée de leur garde à vue de 48heures comme l’exige la loi, avant d’être déférés devant le parquet d’Abidjan Plateau pour répondre de leurs actes devant la loi. Et cette loi n’est d’autre que la loi relative à la faune et à la flore ; Loi Numéro 65-255 du 04 aout 1965, et complétée par la loi Numéro 94-442 du 16 Aout 1994 relative à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse. Ils risquent gros s’ils sont reconnus coupables. Et encore une fois, cette loi relance l’épineuse question : A quand le durcissement de la législation ivoirienne en matière de la protection de la faune et la flore ? Si rien fait pour dissuader plus d’un de continuer, dans quelques années le pays ne comptera plus de pangolin dans ses forêts et savanes. On s’en souvient, au lendemain de l’arrestation des trafiquants d’ivoire, le Chef de l’UCT avait promis l’enfer aux trafiquants. Avec cette prise, désormais on peut dire que la guerre entre les autorités et les trafiquants est bel et bien lancée. Au suivant a-t-il rétorqué avec vigueur. Messieurs les trafiquants vous êtes prévus ! Pour rappel, le commerce illégal des espèces sauvages est un crime organisé transnational qui occupe le 5ème rang des commerces illicites dans le monde après la drogue, les armes, le blanchiment et le trafic d’être humain.

 

Sercom

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