Pour une élection apaisée en 2020, des organisations de la société civile proposent des solutions
Le Groupe de Plaidoyer et d’Action pour
une Transparence électorale (GPATE), a proposé une réforme intégrale de la Commission
Electorale Indépendante (CEI) et du Code électoral avec les autres acteurs de
la société civile en vue de garantir des élections apaisées en 2020.
C'était ce mercredi 13 février 2019, dans la capitale ivoirienne,
Abidjan à l’occasion de l'atelier de « plaidoyer des conditions d'une
élection apaisée en 2020 » à l’initiative de la GPATE.
Cet atelier a pour objectif de mettre
en relief les éléments conflictuels du processus électoral ivoirien et de
proposer des solutions de nature à construire la confiance autour du processus
électoral.
Les propositions du collectif, tiennent
compte de la double exigence d’indépendance et d’impartialité de la CEI, tant
au plan de sa composition que de son mode opératoire. Il s’agit de doter la Côte
d’Ivoire d’un Organe Electoral professionnel, animé par des Experts électoraux
aguerris, indépendants qui sauront exécuter leurs missions à équidistance des partisans.
De ce fait les propositions,
du GPATE ont été libellées comme suit : « Supprimer la notion de ‘‘représentant’’,
supprimer la représentation de l’Administration, le retrait des religieux est justifié
par le caractère laïc de la République et le principe d’égalité, supprimer la
présence des chefs et rois, donner la place centrale à la société civile, réserver
une compétence liée au Chef de l’Etat relativement aux actes administratifs en
rapport avec les élections et pour lesquels, la loi reconnait l’initiative de
proposition à la Commission, assurer également une autonomie financière à la
Commission en lui permettant de disposer directement de son budget avec un audit
annuel des comptes de la CEI, supprimer également les représentants des partis
politiques issus de leur direction ou militants de leur parti », a proposé le groupe de plaidoyer.
Selon le GPATE, le modèle apolitique est
la meilleure option pour la Côte d'Ivoire, avec une possibilité pour les politiciens
d’avoir un droit de regard en tant qu’observateurs au sein de la CEI.
Ce sont une cinquantaine de participants
représentants des partis politiques du pouvoir et de l’opposition, OSC, des
syndicats, des universitaires et experts qui ont pris part à cet atelier de réflexion.
GPATE est composé de sept
organisations de la société civile, notamment l’APDH, le MIDH, AMNESTY INTERNATIONAL CÔTE D’IVOIRE,
CIVIS-CI, ASSELCI et le RIDDEF.
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