Ouverture de 77ème Plénière du Comité Consultatif International du Coton: Discours du Ministre Mamadou Sangafowa Coulibaly
- Mesdames et Messieurs
les Membres du Gouvernement
- Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et
membres du corps diplomatique ;
- Monsieur le Gouverneur
du District d’Abidjan
- M. le Maire de la
Commune de COCODY ;
- M. le Directeur Exécutif
du Comité Consultatif International du Coton (CCIC)
- M. le Président du
Conseil d’Administration du Conseil du Coton et de l’Anacarde ;
- Monsieur le Président du
Comité d’Organisation, le Directeur Général du Conseil du Coton et de
l’Anacarde ;
- Mesdames et Messieurs
les membres des délégations internationales ;
- Mesdames et Messieurs
les acteurs de la Filière Coton ;
- Honorables chefs
coutumiers ;
- Mesdames et Messieurs
les représentants des médias nationaux et internationaux ;
- Mesdames et Messieurs,
en vos prestigieux rangs et qualités respectifs,
Je voudrais au nom du Président de la République, Son Excellence Alassane
OUATTARA et du Gouvernement ivoirien avec à sa tête M Amadou GON COULIBALY,
souhaiter la cordiale bienvenue à toutes et à tous et vous dire merci pour
avoir répondu à l’invitation de la Côte d’Ivoire.
Le peuple ivoirien est heureux d’accueillir en cette fin d’année
l’ensemble des acteurs du monde qui œuvrent pour la promotion du coton. Après
la Conférence Internationale sur le caoutchouc naturel, qui s’est tenue du 22
au 26 octobre à Abidjan et le Salon International des Equipements et des
Technologies de la Transformation de l’Anacarde (SIETTA), du 8 au 10 novembre,
c’est une grande fierté pour la Côte d’Ivoire d’abriter la 77ème Réunion
Plénière de Comité Consultatif International du Coton (CCCI).
Je voudrais exprimer toute ma gratitude, au nom du peuple ivoirien et de
tous les acteurs de la Filière Coton, à la Direction Exécutive du CCIC pour le
choix de la Côte d’Ivoire pour cette réunion plénière qui se tient pour la
première fois en Côte d’Ivoire, terre de cacao, mais aussi terre du coton.
Mes sincères remerciements également à
l’endroit du Directeur Exécutif du CCIC, M. KAI Hugues, qui a assisté le Comité
d’Organisation local pour que cette rencontre soit effective.
Mesdames et Messieurs,
En Côte d’Ivoire, le secteur agricole demeure le moteur du développement
économique, en raison de sa forte contribution à la mobilisation des recettes
d’exportation, ainsi qu’au regard des revenus substantiels qu’il procure, et
des emplois qu’il fournit aux populations. Ne dit-on pas que l’économie de la
Côte d’Ivoire repose sur l’agriculture.
Le coton est le 5ième produit agricole d’exportation en termes de valeur
après le cacao, la noix de cajou, le café et l’huile de palme. Il occupe près de
120 000 cotonculteurs et fait vivre près de 3,5 millions de personnes. En
2017-2018, la production coton graine était de 413 000 tonnes, classant la Côte
d’Ivoire au 4ième rang des pays africains producteurs en termes de volume.
Malgré la concurrence de plus en plus vive de certaines cultures ou activités
non agricoles dans le milieu rural, le coton continue de jouer un rôle moteur
dans les zones rurales du Centre et du Nord du pays.
Avec l’anacarde, le coton constitue une culture importante de l’économie
rurale des régions Nord et Centre. C’est un facteur déterminant de la lutte
contre la pauvreté dans ces régions. C’est pourquoi en 2013, le Gouvernement
ivoirien a adopté la réforme des Filières Coton et Anacarde. Pour le coton,
cette réforme vise à consolider les différents acquis des appuis variés et
multiformes apportés à cette filière. Après deux campagnes de mise en œuvre de
cette réforme, je peux dire avec satisfaction que les efforts du Gouvernement
commencent à porter des fruits. En effet les rendements et la qualité ont connu
une nette amélioration. Au titre de la campagne 2017-2018, le rendement a
atteint 1,27 T/Ha, considéré comme le meilleur rendement de la sous-région de
l’Afrique de l’Ouest.
L’ambition de l’Etat de Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays africains
producteurs de coton, est d’assurer la durabilité de cette culture qui reste
pour nous un levier important de développement et de lutte contre la pauvreté
en milieu rural. Cette ambition s’inscrit dans la vision du Programme National d’Investissement
Agricole (PNIA 2), conduit par mon département ministériel, qui se donne pour
objectifs :
- la sécurité et la
souveraineté alimentaire ;
- la gestion durable des
cultures de rente et d’exportation ;
- l’engagement du secteur
privé par le renforcement des investissements ;
- la gouvernance agricole
en termes de réformes des filières agricoles, de restructuration des
organisations professionnelles agricoles et de la mise en œuvre de la loi sur
le foncier.
Toutefois, les espoirs suscités par les résultats satisfaisants
enregistrés, sont contrariés par de nouvelles contraintes auxquelles doivent
faire face les acteurs de la Filière Coton et de l’agriculture en général. Il
s’agit notamment de la rareté de la main d’œuvre agricole, les effets néfastes
des changements climatiques remettant en cause les itinéraires techniques
vulgarisés et la disponibilité en matériel végétal adapté aux conditions de
culture.
Mesdames et Messieurs,
Le thème de cette 77ème Réunion Plénière : « Défis du coton : solutions
innovantes et durables », est un sujet opportun.
Pour nos pays en développement, il est essentiel de mettre à la
disposition de nos jeunes populations des techniques innovantes de production qui permettent de créer les
conditions de productivité et de compétitivité pour rendre l’exploitation
agricole et en particulier cotonnière
rentable et créatrice de richesse permettant de lutter ainsi contre la pauvreté
en milieu rural et les migrations des jeunes au-delà de la méditerranée au
péril de leur vie.
Je suis convaincu que vos échanges sur ce thème important et l’expérience
que vous avez chacun dans vos pays respectifs, permettront à la Côte d’Ivoire
et à l’Afrique toute entière, d’orienter les recherches de solutions aux
contraintes que je viens d’évoquer.
L’agriculture ivoirienne a besoin en effet de solution innovantes,
utilisant les nouvelles technologies telles que la biotechnologie, de solutions
durables et modernes qui puissent impliquer notre jeunesse dans le
développement social et économique de nos communautés rurales.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais terminer mon intervention en formulant le vœu que la
conjugaison des réflexions et des expériences de tous les participants,
contribue à promouvoir davantage le développement de la culture du coton dans
le monde et particulièrement en Afrique pour le bonheur de nos producteurs.
Je profite de l’occasion que vous m’offrez pour inviter tous les acteurs
ici présents à nous revenir en novembre 2019 à Abidjan pour la prochaine
édition du Salon de l’Agriculture et des Ressources Animales, SARA. Je vous
demande de transmettre cette invitation à vos pays et aussi largement possible
autour de vous.
Je souhaite plein succès à vos travaux et déclare ouverte, la 77ème
Réunion Plénière du Comité Consultatif International du Coton.
Je vous remercie.