Côte d’Ivoire : retour sur les 5 dates clés de l’Onuci
Il ne reste plus en Côte d’Ivoire
que quelques dizaines d’employés des Nations unies, chargés de fermer
définitivement l’Onuci d’ici au 30 juin. Retour sur la mission onusienne en
cinq dates.
27 février 2004 – la résolution
1528
Déployée pour la première fois en
avril 2004, l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a d’abord
servi de force d’interposition entre les belligérants, avant d’appuyer le
processus de sortie de crise : identification des électeurs, désarmement,
démantèlement des milices, organisation du scrutin présidentiel, certification
des résultats. Son mandat prévoit également qu’elle achève de restaurer
l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire et aide à l’organisation des
prochaines élections législatives. Alors que le pays est coupé en deux, l’Onuci
participe également à la formation de policiers et de gendarmes et maintient la
« zone de confiance » qui sépare le Nord rebelle du Sud loyaliste.
Juillet 2007 – les premières
accusations de viol
Le 21 juillet, l’Onuci annonce la
suspension et le cantonnement des 732 hommes du contingent marocain basé à
Bouaké, la capitale de l’ex-rébellion, en raison d’allégations « de nombreux
cas d’exploitation et d’abus sexuels portées contre certains de ses éléments ».
Après enquête, aucune accusation ne sera finalement retenue, mais l’affaire
aura conforté les détracteurs de l’Onuci qui, plus de trois ans après son
déploiement, peinait encore à gagner la confiance des forces gouvernementales
et de la population.
Des nouvelles accusations
fleuriront en septembre 2011, cette fois contre des soldats béninois et
malawites, ainsi que contre des policiers pakistanais.
2 décembre 2010 – la certification
des résultats de l’élection présidentielle
C’était l’un des mandats de l’Onuci
: certifier les résultats de l’élection présidentielle de novembre 2010. Le 2
décembre, Choi Young-jin (nommé en 2007 représentant spécial du secrétaire
général de l’ONU à Abidjan) valide officiellement les résultats de la
Commission électorale indépendante (CEI), qui donnaient la victoire à Alassane
Ouattara au second tour. Refusant le recompte des voix, il devient la bête
noire de Laurent Gbagbo et de ses partisans qui l’accusent de partialité....