Côte d’Ivoire : La dégradation des routes, une réalité à Abidjan
La capitale économique ivoirienne ou la perle des lagune a fière allure depuis l’exécution des travaux d’hercules impulsés par le gouvernement.
A
titre d’exemple, le point Henri Konan Bédié, l’Echangeur de Marcory et de la
Riviéra, pour ne citer que ceux-là. Mais au-delà de ces belles réussites,
imprimant une réelle marque de mégalopole engagée sur la voie de l’émergence,
se cachent des réalités déconcertantes dont l’une des plus frappantes est la
dégradation de certaines voies dans cette même perle des lagunes dont une
incursion dans certaines communes permet de saisir le calvaire des usagers de
ces routes impraticables.
A
Treichville, la route est dégradée dans la périphérie du Centre Hospitalier
Universitaire (CHU) et du boulevard de Marseille, .
La
voie menant au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, au niveau
des rails présente d’énormes trous, des crevasses qui contraignent les
automobilistes à ralentir subitement. Une situation qui perdure, selon des
automobilistes.
Sur
la route menant au centre industriel Vridi, l’artère principale qui conduit à
la raffinerie ivoirienne est parsemée en des endroits de monticules et trous
éparses. Ils présentent des risques énormes pour des automobilistes sur une
voie fréquentée par des camions lourds.
Koumassi, la cité des
"tombeaux"
A
Koumassi, des crevasses se présentent comme de tombeaux ouverts .Deux lieux
tiennent la palme dans cette commune, le carrefour Saint louis et le carrefour
Saint Michel. Des lieux connus pour leur dégradation très avancée avec la
présence d’eaux usées sur le macadam. Les égouts et les écoulements des
habitations communes se déversent sur ces artères principales.
Malgré
les travaux de restauration menés en 2015 par l’entreprise française Colas, le
constat est alarmant, au carrefour Saint Louis, en particulier, selon un
habitant. Des déchets et putréfactions nauséabondes mêlés à des écoulements de
produits délétères et malodorants.
«
Ils viennent la nuit et creusent des conduits pour relier leurs canalisations
de déchets aux égouts de la route », s’indigne-t-il, déplorant souffrir de
maladie et crie au ciel pour une solution à ce problème.
«Vous
avez refait la route c’est gâté. Parce que le goudron n’aime pas l’eau des
excréments. La solution c’est de faire un petit pont» propose avec force ce
sexagénaire qui tient dans sa main gauche un sachet de médicaments.
Un
agent de colas rencontré sur les lieux soutient que seul l’assainissement
général de la commune de Koumassi pourrait mettre fin au calvaire des habitants
de cet quartier.
«La
canalisation des eaux fluviales et usées n’est pas en parfaite harmonie. Il
faut qu’une solution par rapport à l’assainissement soit d’abord trouvé »,
souhaite-t-il.
Les
routes secondaires des voies du quartier de Koumassi sont inexistantes avec une
quasi absence de voiries. Une situation dommageable pour les habitants qui
déversent des eaux sur les voies.
Marcory, quelques trous
pour une voirie bien tenue
Marcory
semble présenter un visage plus reluisant. La commune baigne dans un confort
certain. Les voies dégradées se font rare. La route secondaire Sainte
Bernadette, une voie de démarcation des quartiers Koumassi remblais et Sicogi
naguère bien entretenue se meurt. Le goudron ayant disparu pour laisser place à
des pentes ascendantes et descendantes, au grand dam des taximètres.
Adjamé, le drame d’une
commune
La
majorité des routes à Adjamé est impraticable. Les travaux entamés n’ont pas
donné les résultats escomptés. Les voies secondaires dans les quartiers sont
touchées par une érosion du sol , des fissures , et des trous béants. De la
Mosquée de la gare Renault en passant par le marché Gouro pour la maternité
Thérèse Houphouët, les voies sont gagnées par la vétusté, et une usure
prononcée.
Des
infrastructures d’assainissement ont été , pour la plupart, arrachées pour être
vendus dans les marchés, selon un habitant . Des crevasses et des trous longent
des voies à Adjamé village et au marché Gouro.
Abobo Dokui , vivement
un plan Marshall
La
commune d’Abobo souffre d’une absence de planification véritable en termes
d’assainissement et d’investissement dans la voirie.
Des
voies secondaires aux voies principales, la réalité est amère. Avec des
quartiers marqués par une absence de routes véritables. Des nids de poule
jonchent le carrefour du Zoo et de Dokui et la question de l’entretien des
artères fréquentées se pose avec acuité.
Au
feu du carrefour Mahou, un « cratère » se présente. Des trous s’interposent
pour le malheur des usagers de ce lieu. De la voie Samaké à la mairie d’Abobo,
les populations s’en indignent.
Pour
le commerçant, Samson Abiola, cette route difficilement praticable, détruit et
casse les voitures les amortisseurs des voitures.
«
Nous ne sommes pas à l’aise à cause des odeurs de caniveaux, des moisissures
qui sortent . Que l’Etat trouve des solutions à notre enfer », s’indigne le
commerçant.
Pour
Salamé Abiola, les eaux de ruissellement qui sortiraient des caniveaux seraient
à l’origine de ce désastre. Ces eaux usées se déversent sur la voie et créent
des trous. Les promesses de la mairie sont restées lettres mortes jusqu’à ce
jour, précise-t-il.
Le
quartier derrière Rails est réputé pour son insalubrité. Des nids de poules
sont présents à des artères de ce quartier.
Cocody fait figure de
favorisé
A
l’entrée du quartier Vallon, des trous ouverts se font voir. Des voies mal
replâtrées notamment sur la voie conduisant à l’Ena créent des monticules
désagréables à la conduite. Des trous à fermer à la station mobile de Cocody
crée un embouteillage. Mais la commune avec ces quelques désagréments a fière
allure et se présente comme la mieux lotie en matière d’assainissement et
d’infrastructures.
Yopougon, des actions à
mener
A
la cité Ado, une question pend au lèvre des habitants sur la question de
l’assainissement dans cette zone. Que deviendra leur cadre de vie après
l’ouverture de la cité aux souscripteurs ? Des fosses remplies d’eaux usées
font craindre une inondation certaine, pendant la saison des pluies.
La
présence de quelques entreprises sur la voie N’Dotré à quelques encablures de
la prison civile risque de générer des drames si aucune mesure préventive n’est
prise.
Au
Carrefour Niangon lokoua, au terminus du bus 27 , à la voie qui longe le feu du
sapeurs pompiers et au Carrefour du collège Sèbgé, les voies sont difficiles à
emprunter à cause des nids de poule et des trous béants.
Le
goudron a complétement disparu sur la voie internationale qui mène à Dabou, en
face du cimetière municipal. Un lieu de patinage en temps de pluie avec des
accidents en perspective.
Du
carrefour lycée au carrefour Kouté, des voies marquées par des fissures aux
dimensions inquiétantes qui contraignent les automobilistes à des conduites
dangereuses. Cette voie est pratiquée par des commerçants qui ne savent à quel
saint se vouer.
Attécoubé
La voie à la sortie du quartier Mossikro à quelques pas de l’entreprise de géobeton est complètement dégradée par des eaux usées. La voie est embouteillée aux heures de pointe. Les agents du 28ème arrondissement y régulent la circulation du fait de cette dégradation.
Source
AIP | lundi 4 juillet 2016