Côte d’Ivoire : perpétuité requise contre deux accusés de l’assassinat du général Gueï
AFP par SIA KAMBOU
Ouverture du procès de
l’assassinat du général Guéï
Jeudi 17 décembre 2015. Abidjan.
Dix-neuf personnes dont le général Dogbo Blé, un ex-homme fort du régime de
Laurent Gbagbo, et Anselme Séka Yapo (photo), ancien responsable de la sécurité
rapprochée de Simone Gbagbo, comparaissaient devant le tribunal militaire pour
assassinat et complicité d’assassinat du général Robert Guéï, ex-chef de la
junte en Côte d’Ivoire.
Le commandant Anselme Séka
Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo
et le général Brunot Dogbo Blé, ancien
commandant de la Garde républicaine, sont accusés
« d’assassinat ou complicité d’assassinat », devant le tribunal
militaire d’Abidjan qui les juge depuis le 25 janvier.
Le général Gueï, 61 ans, avait été tué par
balles le 19 septembre 2002, jour d’un coup d’État manqué à Abidjan contre
Laurent Gbagbo qui avait entraîné la prise de contrôle du nord et de l’ouest du
pays par la rébellion. Des membres de sa famille et de sa garde rapprochée
avaient été assassinés le même jour.
« C’est Gbagbo qui a donné son feu vert »
« C’est Séka qui a tiré sur Gueï, après l’avoir
tué (…) il a exécuté son épouse », a affirmé lors de son réquisitoire le
colonel Ange Kessi. « Je requiers la prison à perpétuité contre ce
menteur, ce prédateur qui a exécuté un plan mis en place par les plus hautes
autorités dont Laurent Gbagbo », a-t-il souligné.
« C’est Gbagbo qui a donné son feu vert (à cet
assassinat), il (Gbagbo) le savait », a martelé le procureur militaire qui
a également requis la « perpétuité » contre le général Brunot Dogbo
Blé, qualifié de « multirécidiviste ».