Dernières infos

  • Pour tous vos - Reportages, Annonces et Publicités veuillez nous contacter au 0709903514 / 0749799497

Actualité societe

Côte d’Ivoire : les ex-combattants menacent depuis Bouaké

ivoirinter24 19 Avr 2017 - 15H57

La cellule 39 menace l’État de Côte d’Ivoire

 

Le 20 avril 2017, c'est la date butoir donnée à l’État de Côte d'Ivoire,  par les responsables des ex combattants de la Cellule 39 pour donner une suite favorable à leurs revendications qui se résument en 4 points, ce lundi dernier 17 avril 2017, à Bouaké.

 

De ce fait, ils annoncent de grands mouvements sur toute l’étendue du territoire national pour se faire entendre par le gouvernement ivoirien.

 

Il s'agit entre autres, de la reconnaissance du grade de caporal attribué à chacun d'eux, l'intégration des plus jeunes dans l'armée, dans  le corps para militaire et dans les institutions financières, enfin et surtout l'octroi de la prime de guerre,  dite prime Ecomog qui s'élève à 12 millions de francs Cfa.

 

« Nous voulons interpeller l'opinion publique que trop c'est trop et nous sommes fatigués d'être restés sur les carreaux. Nous disons que l'heure est grave. Nous allons prendre notre destin en main à partir du 20 avril 2017 si rien n'est fait pour résoudre nos revendications. S'ils veulent qu'ils nous anéantissent tous. Nous allons prendre la rue jusqu'à ce qu'on obtienne satisfaction. Et ceux qui viendront nous croiser dans la rue, à partir de ce moment, nous allons leur montrer que nous aussi savons manipuler les armes comme eux. Nous considérons cette semaine comme celle de la vie ou de la mort », a-t-il mis en garde, le porte-parole adjoint de cette association, Ouattara Amadou.

 

Cette sortie médiatique musclée de ces ex combattants qui ont en commun les numéros matricules commençant  par le 39, fait suite à une rencontre tenue le dimanche 16 Avril 2017, à la mairie de Bouaké, avec le ministre Amadou Koné, ministre du transport.

 

Pour Touré Anderson, secrétaire général adjoint à la communication de Cellule 39 de Korhogo, ne se reconnaît pas  au ministre  Amadou Koné, mais plutôt à  seul interlocuteur, Touré Souleymane, conseiller technique du premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

 

 « Le ministre Amadou Koné nous a tout dire sauf ce que nous voulons entendre. Nous considérons cela comme de la foutaise, comme une injure physique.  Il n'a pas parlé des 12 millions dont on réclame. On ne s'est pas  reconnu dans tout ce qu'il a dit. On ne se reconnaît pas en ce qu'il ira dire à Abidjan. Nous ne discuterons plus avec une autorité ministérielle. Nous n'avons qu'un seul interlocuteur en la personne de Touré Souleymane, conseiller technique du premier ministre. Jusqu'à la date du 20 avril, si  nous ne recevons pas de suite favorable à nos revendications, nous ne répondrons plus de rien », a-t-il martelé.

 

Poursuivant, il a invité l’État de Côte d'Ivoire à vite désamorcer la bombe cellule 39.

 

« Nous avons entrepris en vain toutes les démarches possibles pour faire sortir ces intelligences militaires de la rue pour éviter qu'elle soit exploitée négativement.  L’État a amorcé une bombe dans la rue en faisant des laisser pour compte qui sont des intelligences militaires. C'est dangereux pour l’État. Il faut désamorcer cette bombe le plus rapidement possible », a-t-il prévenu et d'indiquer que ces revendications n'ont pas pour objectif de mettre à mal le président de la République Alassane Ouattara.

 

Makan HEMA

Correspondant régional

Autres articles

Partenaires