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Côte d'ivoire/Bouaké: Mouvement de protestations, plus 240 familles menacées d'expulsion

amanien.info 00 0000 - 00H00

La ville de Bouaké aura tant de mal à retrouver sa stabilité depuis la rébellion armée de 2002 qui a endeuillé la côte d'ivoire, pour cause de mouvements répétés de protestations. Dans la matinée de ce mardi 14 Mars 2017, elle a connu encore une autre vanne de mouvement de protestation au quartier Habitat de la caisse. Ce sont plus 200 femmes et jeunes qui ont pris d'assaut la voie reliant le rond central à l’aéroport pour protester contre une décision d'expulsion. "Un ivoirien, un toit. On ne bouge pas d'ici" c'est en ces termes que ces femmes manifestement déterminées à se faire entendre clamaient dans la rue. En effet selon madame Koné Sékongo résidante depuis plus 25 ans dans ladite cite, une structure qui se réclamerait nouveau propriétaire leur a adressé une note invitant tous les locataires à libérer les domiciles; chose que réfutent les rescindants. Elle explique que cette cite avait été construite par la Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI) pour une politique de location-vente. Certains locataires dont Madame Kouakou Adjoua rescindante depuis 1980 avait adhéré au projet. Elle poursuit pour indiquer dans le même temps que la Caisse National de Prévoyance Sociale (CNPS) s’était engagée à payer les habitations pour le logement de son personnel.

 

Quand la CNPS a finalisé le payement à la SICOGI, le contrat de location s'effectuait désormais entre les locataires et la CNPS. C'est dans cet élan que les choses fonctionnaient jusqu'à ce jour où une nouvelle structure se présente à eux pour se réclamer nouveau propriétaire et leur demandant de libérer les locaux dans tout au plus 6 mois. Dame Koné Sekongo rappelle que plusieurs rencontres se sont tenues avec les différents directeurs régionaux de la CNPS qui se sont succèdes. Il était question de l'acquisition des maisons par les locataires puisqu'ils étaient engagés dans la politique location-vente. Des promesses leur avaient été faites par un des anciens directeurs régionaux de la CNPS que ces maisons leur reviendraient. Aujourd'hui grande est leur surprise de constater qu'une nouvelle structure viennent leur demander de déguerpir les lieux. "Est ce que ce n'est pas un coup monte entre la CNPS et cette structure qui se dit nouveau propriétaire pour mettre dehors afin que la CNPS reprennent les maisons" s'interroge dame Koné Sekongo.

 

" Depuis 1980 moi je suis ici, j'ai tout fait ici. On loue et depuis les maisons ne nous reviennent pas. Moi je vais partir où, Je suis vieille et je suis une retraitée" déplorait madame Kouakou Adjoua Marie. Elles entendent manifester pour l'attirer l'attention des autorités compétentes pour que une solution idoine à ce problème. Ce énième mouvement de protestation vient encore plonge la capitale de la région de Gbêkê dans la situation chaotique qu'ont engendré les rebelles depuis 2002.

 

Venace Sery

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