La rentrée scolaire prévue ce mardi 13 septembre 2016 sur toute l’étendue du territoire national comme signifiée par madame la Ministre de l’Éducation Nationale,  Kandia Camara, a débuté timidement dans les lycées et collèges publiques et privés de la ville de Bouaké.

Au lycée classique de Bouaké, les élèves vêtus de couleur kaki pour les garçons et bleu et blanc pour les filles, sillonnaient dans la cours de l’école, espérant avoir leur emploi du temps afin de commencer les cours dans le courant de la semaine. Mais les salles de classe étaient fermées.    

Seuls les bureaux administratifs étaient ouverts. Aussi, l’on pouvait voir des élèves en rang pour les inscriptions.

Le constat était presque similaire au collège moderne Koko et au lycée Djibo Sounkalo,  dans lesquels l’affluence n’était pas à son paroxysme.

« La date de la rentrée scolaire a coïncidé avec celle de la fête de Tabaski, je pense que c’est ce qui a engendré ce vide dans notre établissement, surtout que le collège se trouve dans un quartier où il y a une forte communauté musulmane. Certains responsables de l’administration nous on dit de venir le lundi 19 septembre » affirmait un élève en classe de 3ème au collège moderne Dar-es Salam de Bouaké.

En effet, pour de nombreux parents d’élèves musulmans, la date du 13 septembre semble être trop juste. Tous affirment unanimement les difficultés et la cherté de la vie.

« En plus, des dépenses de la fête de l’Aid el kébir (fête de la Tabaski), il faut inscrire les enfants, faire coudre leurs tenues scolaires, acheter leurs fournitures…  C’est vraiment dur actuellement, il ne faut pas se leurrer. On croyait que les choses allaient s’arranger, mais tout va decrescendo, tout va de mal en pis » disait un parent d’élèves.

Correspondant Territorial