Libye: argent et menace jihadiste motivent l'appui au gouvernement d'union
Les difficultés financières du gouvernement non reconnu à Tripoli et son impuissance face à l'expansion jihadiste ont été les deux facteurs majeurs qui ont ouvert la voie au gouvernement d'union sans effusion de sang.
Le
gouvernement d'union nationale est soutenu par la communauté internationale qui
compte sur lui pour relancer l'économie et contrer la menace jihadiste, alors
qu'il est soumis depuis un an et demi à une autorité mise au ban de la
communauté internationale.
"Le
gouvernement (non reconnu) de Tripoli a fait faillite. Certains membres de
groupes armés ne sont plus payés alors que d'autres craignent le même
sort", a indiqué à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, un homme politique
proche du gouvernement d'union.
Comme
les autorités non reconnues sont "incapables de les payer, ces groupes
armés préfèrent soutenir le gouvernement d'union", a-t-il ajouté. "Le
risque d'affrontements violents demeure d'actualité car ces groupes armés
attendent pour voir ce que le gouvernement d'union peut leur apporter."
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Mesures de sécurité -
Le
gouvernement d'union, arrivé il y a une semaine à Tripoli, a rapidement
recueilli le soutien des villes de l'ouest et du sud -même si celles de l'est
lui résistent toujours-, et des institutions financières comme la Banque
centrale et la Compagnie nationale de pétrole.
Mardi
soir, le gouvernement non reconnu de Tripoli avait annoncé qu'il cédait le
pouvoir au gouvernement d'union mais son chef, Khalifa Ghweil, a affirmé
mercredi qu'il refusait de partir, rappelant ses ministres à leurs postes.
Ghweil
affaibli, les promesses de réformes sécuritaires et économiques du gouvernement
d'union ont séduit et permis d'éviter l?affrontement entre milices rivales.
Le Comité de sécurité du gouvernement d'union "s?est entretenu avec les chefs des groupes armés pendant des semaines avant sa venue à Tripoli, les appelant au calme", a indiqué à l'AFP un responsable sécuritaire à Tripoli.
"Il
n'y a aucun organe de sécurité ou groupe armé opposé au gouvernement d'union
maintenant, en attendant que la situation et l'action de ce gouvernement soient
claires", a-t-il ajouté.
Livrée aux milices depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye, riche en pétrole, a sombré encore un peu plus dans le chaos quand deux autorités rivales ont commencé à se disputer le pouvoir en 2014.
Depuis
l'été 2014, Tripoli et la plupart des régions de l'ouest ont été
"gérées" par un pouvoir non reconnu avec l'appui de "Fajr
Libya", une coalition hétéroclite de milices allant des islamistes modérés
aux Berbères.
Mais
avec le ralliement d'une majorité de ces milices au gouvernement d'union, les
experts prédisent la fin de cette coalition. Lire la suite sur … http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/libye-argent-et-menace-jihadiste-motivent-l-appui-au-gouvernement-d-union-07-04-2016-5693939.php