Les tirs sporadiques de rafales ne cessent de retentir dans la capitale de la région de Gbêkê, Bouaké. Cette situation instable a poussé toutes les populations à se confiner chez elles, ce samedi 7 janvier 2017.

Et, ce matin, dans la ville de l’ex-rébellion, les insurgés déterminés à obtenir des hausses de salaires, des primes et des meilleures conditions d’avancement, ont  érigés des barrages sur les artères principales bloquant ainsi la ville.

Dans ce contexte, le transport et le commerce sont restés cependant paralysés. Et tous craint le pire dans les jours à venir.

Pour un responsable des mutins : « Dans l’armée, il n’y a pas de syndicaliste. Car on n’a pas d’autres moyens pour s’exprimer. Nous sommes dans la rue pour ne pas faire de victimes, ce n’est pas pour faire du mal à quelqu’un. C’est tout juste pour les sécuriser. On décide de sortir dans les rues pour bloquer tout. Le militaire quand il sort pour demander quelque chose, il ne rentre pas tant qu’on ne lui donne pas une réponse. Sinon on devrait rentrer, on rentrera lorsqu’on nous donnera une réponse ».

Pour désamorcer la grogne des militaires, le ministre chargé de la défense, Alain Richard DONWAHI, a rencontré les représentants des insurgés pour les écouter. « Nous sommes venus discuter avec nos hommes. C’est en cela que Je suis-là sur instruction du président de la république pour les écouter et apaiser la situation. Nous sommes en famille, donc il n’y a pas de problèmes ».

Cette vague de mutinerie dont le point de départ est Bouaké, a gagné plusieurs autres villes du pays, Daloa, Daoukro, Korhogo, Man, Odienné, Abidjan.

Malgré ces troubles, le président, Alassane Ouattara, s’est rendu à Accra au Ghana pour l’investiture du nouveau président ghanéen, l’opposant, Nana Akufo-Addo qui a remporté la présidentielle du 7 décembre dernier.

A son retour, le président, Alassane Ouattara présidera un conseil de ministre extraordinaire avec le gouvernement au palais présidentiel d’Abidjan.

Makan HEMA

Correspondant Territorial