Côte d’Ivoire : Un conseiller du premier ministre désamorce une grève des ex-combattants de Bouaké
La grève des ex-combattants de la cellule 39 résidant à Bouaké a été
annulée le mercredi dernier, 5 avril 2017. C’est un groupement d’ex combattants
connu des fichiers de l'ex-rébellion qui ont le numéro matricule de
démobilisation 39 en commun.
Cette annulation a pu être obtenue à la dernière minute grâce à
l'intervention de Touré Souleymane, fraîchement nommé conseiller technique du
premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Après plusieurs heures d'échanges avec les ex combattants qui réclament
12 millions de francs Cfa chacun suite à l'accord politique de Ouagadougou.
Touré Souleymane a, au cours d'un point de presse, à son bureau de Bouaké, fait
savoir comment il les a convaincus à
surseoir à leur manifestation.
« En ma qualité de conseiller technique du premier ministre Amadou Gon
Coulibaly, j'ai eu un échange cordial et fraternel avec les ex-combattants qui
voulaient marcher. Je leur ai demandé de se calmer et de faire confiance aux
présidents Alassane Ouattara à son vice-président et au premier ministre Amadou
Gon Coulibaly. Quant à moi, je vais peser de mon poids pour qu’une solution
soit trouvée à leurs problèmes. Je m'appuierai sur ma position d'aujourd'hui et
de fils de Bouaké et de représentant de l'exécutif », les a t'il convaincus.
Touré Souleymane a également attiré l'attention des membres de la cellule
39 sur les risques et dangers probables auxquels ils s'exposent en organisant une
manifestation.
Pour lui, la Côte d'ivoire sous la
houlette du président Alassane Ouattara n'a plus besoin d'instabilité, mais
plutôt de paix afin d'attirer davantage les investisseurs.
Conscient de leur situation, le conseiller du premier ministre a demandé
aux ex combattants d'œuvrer à la consolidation de la paix enfin qu'une solution
durable soit trouvée.
« Je leur ai dit d'aller calmer leur base et que ce n’était pas une bonne
idée de marcher parce que s'ils maintiennent leur marche, des individus
indisciplinés peuvent intégrer ensuite
commettre des forfaits et leur imputer la responsabilité. Bouaké ne doit plus
être le point de départ d'une quelconque instabilité », a-t-il prévenu.
Quant à Diomandé Meguè, l'un des portes paroles des ex-combattants
mécontents, s'est réjoui au nom de ses camarades de la démarche du conseiller
du premier qui selon lui est aujourd'hui la personne la mieux placée pour
défendre leur cause. Pour cela, Il s'est
engagé à œuvrer pour un règlement pacifique de leurs inquiétudes.
Makan HEMA
Correspondant Régional