Dernières infos

  • Pour tous vos - Reportages, Annonces et Publicités veuillez nous contacter au 0709903514 / 0749799497

Actualité societe

Côte d’Ivoire/Trône Akouè: Dr Augustin Thiam remporte la victoire et fait tomber les masques

Ivoirinter24 10 Juil 2017 - 20H32

Nanan Augustin Boigny-N’Dri III, le Souverain

 

Le Souverain des 33 villages du canton Akouè de Yamoussoukro, Nanan Augustin Boigny-N’Dri III, plus connu sous l’appellation de Dr Augustin Thiam, ne pouvait pas s’imaginer dès son bas âge que l’homme serait un loup pour l’homme. Celui qui a grandi grand dans l’ombre d’un homme sage, d’un homme de paix, sera vite rattrapé par le mensonge, les intrigues, la manipulation. En somme, la mauvaise foi des hommes, car confronté  à une longue série  juridico-familiale menée par l’un de ses cousins et cadets, Dahouet Augustin. Au centre de ce scandale familial la génitrice du cousin de Dr Augustin Thiam.

 

En bon prophète, Félix Houphouët-Boigny, voyait ce qui se tramait. N’est-ce pas pour cette raison que l’homme de paix, en 1990, va éclairer la lanterne de tout un chacun lors du Conseil national : «  Dans notre famille, nous sommes quatre. Deux sœurs et deux cousines. Mes deux sœurs n’ont pas d’enfant. Ma cousine Djénéba n’a pas d’enfant. Seule la plus jeune, Amoin, la fille ma tante, Yamousso, la petite Yamousso qui, grâce à une alliance avec du sang étranger, a pu avoir des enfants. Grâce à Thiam, qui est dans cette salle, de par la coutume, ce sont eux mes héritiers directs. Ses enfants à lui ». Pour tout dire, Amoin est la grand-mère maternelle directe d’Augustin Thiam.

 

Dr Augustin Thiam passe du temps avec Félix Houphouët-Boigny qui l’a pris en affection, sans rien comprendre sur avenir. « Houphouët, confie Augustin Thiam, a été mon tuteur. Lorsque nous étions tous les deux, il m’expliquait la famille, l’histoire de la Côte d’Ivoire, me racontait ses voyages, son expérience de médecin à Guiglo. Il me conviait aux rencontres avec les chefs d’État. J’ai été un témoin privilégié de la comédie humaine. » Un jour, il doit pourtant attendre trois jours avant d’être autorisé à voir « le Vieux ». Il s’en plaint à l’intéressé, qui lui répond, malicieusement : « Je forge ta patience. » Confie-t-il à Jeune Afrique dans sa parution du 31 août 2011, pour traduire certaines réalités de la succession.

 

La mère de Dahouet Augustin avait tout planifié en 1974

 

Quand Monique Amlan (Dahouet) fait son apparition dans la Cour de Félix Houphouët, en 1951, le frère de ce dernier est décédé depuis au moins quatorze ans….Il est permis de douter des origines de celle qui s’appellera successivement  Amlan Monique, puis Monique Ouffouet, puis Monique Dahouët, et  enfin Monique Houphouët-Boigny. Elle soutient être la sœur consanguine de M. Dia Augustin Houphouët-Boigny.

 

Pourtant ce frère consanguin, Mme Dahouët a toujours dit aussi que ce Dia est son grand frère, parce que né en 1938. Aussi curieux que cela puisse paraître, en 1974, cette dernière s’est octroyée le nom de Houphouët-Boigny et refait son jugement en adaptant son nom Ouffouet à celui d’Houphouët. Le comble, c’est qu’elle sera désormais plus âgée  que celui qu’elle a toujours présenté comme son aîné en augmentant son âge. Alors qu’à la réalité, la majorité des personnes qui refont leurs extraits diminuent leur âge. Toute cette supercherie administrative visait un objectif précis. Il fallait que son âge concorde avec celui  du frère cadet d’Houphouët-Boigny dont elle prétend être la fille.

Autant affirmer que jusqu’en 1974, dame Monique Dahouet présente deux caractéristiques. Elle serait née en 1940, le jugement supplétif en faisant foi, alors qu’elle prétend être la fille d’Augustin  Houphouët, lui-même décédé en 1938. A cette époque, elle s’appelait Ouffouet Monique.

 

Elle a donc saisi  le Tribunal de Première instance de Bouaké pour demander que sa date de naissance soit modifiée et fixée au 1er  janvier 1937. Ce, sur la base d’un certificat médical  produit pour la circonstance. Elle demande également que son patronyme soit modifié et transformé d’Ouffouet à Houphouët-Boigny. Déclarant que ce patronyme serait celui de son « grand-père » et de son frère consanguin, Dia Augustin Houphouët-Boigny.

 

Le tribunal accède aux demandes de Dame Dahouet. Le Jugement est rendu par le Président Abaka Robert ;  le substitut du Procureur de la République, Monsieur Tia Koné et un Greffier, Monsieur Gnamba Emmanuel, le 14 juin 1974, sous le numéro 66.

 

Le faux mis à la lumière

 

Convaincu qu’il est le Souverain (en rapport avec ce que sa mère à fait faire administrativement), Dahouet, Dahouet Augustin Boigny, entame une campagne de destitution du chef des Akouè. Ce que sa mère n’a pas pu faire, c’est que Félix Houphouët-Boigny, bien que n’étant pas obligé, a clarifié concernant la succession du trône des Akouè en 1990.

Après plusieurs tentatives soldées par des échecs dans les 33 villages du canton, il finit par saisir la Cour suprême, le 23 mars 2016.

 

Le retour lui sera fatal. Celle-ci, à travers sa Chambre administrative a tranché en son audience du 26 avril 2017, après avoir pris connaissance des conclusions rendues le 24 décembre 2016, par la justice de la Chambre des rois et des chefs traditionnels de Côte d'Ivoire, jugé irrecevable la requête de Dahouet Augustin Boigny. "En conséquence, Thiam Augustin Boigny demeure le seul et unique chef du canton Akouè en tant Nanan Boigny N'dri III". Mettant, ainsi fin à un combat juridico-familial, contre l’héritier du trône Akouè à Yamoussoukro. À moins que des tests d'ADN viennent déterminer le contraire.

 

Augustin Thiam est le troisième d’une fratrie de sept enfants (cinq garçons et deux filles), issue du mariage de Marietou Sow, nièce d’Houphouët-Boigny, et d’Amadou Thiam.

 

 

Les documents de justice

 

 

 

 

 

 

 

 _ _  _ _ _  _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __  _ _ _ _ _ _ _

 

 

 

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

COUR D’APPEL D’ABIDJAN

TRIBUNAL DE PREMIERE

INSTANCE DE BOUAKE

 

 

 

N° 66 /
du 14 juin 1974

 

JUGEMENT SUR REQUETE

D’HOMOLOGATION ET D’ADJONCTION

DE NOM PATRONYMIQUE DE

RECTIFICATION D’AGE ET D’ORTHOGRAPHE

DE NOM DE :

 

HOUPHOUET BOIGNY Monique

 

 

EXTRAIT DES MINUTES DU GREFFE DU TRIBUNAL

DE PREMIERE INSTANCE DE BOUAKE

 

AUDIENCE ORDINAIRE DU VENDREDI 14

JUIN 1974

Le tribunal de première instance de Bouaké (Côte d’Ivoire), statuant en matière civile, en son audience tenue en chambre du conseil, le
vendredi 14 juin 1974, au palais de justice de
ladite ville, à laquelle siégeait :

Monsieur ABAKA Robert, président,

En présence de monsieur TIA KONE, substitut du procureur de la République,

Avec l’assistance de maître GNAMBA Gouédji Emmanuel, greffier,

A rendu le jugement dont la teneur suit :

POINT DE FAIT

Par la déclaration faite le 25 octobre 1972 devant l’officier de l’état-civil de la commune
de Bouaké, la dame DAHOUET née OUFFOUET Monique, demeurant à Bouaké-Koko a désiré prendre le nom patronymique de son grand-père HOUPHOUET BOIGNY.

Sur cette déclaration, l’affaire a été inscrite au rôle général sous le n° 59/71 et appelé à l’audience du vendredi 14 juin 1974 où elle a été utilement retenue ;

La requérante a comparu en personne ; elle a sollicité l’entier bénéfice de sa déclaration ;

Le ministère public a déclaré s’en remettre à justice ;

En cet état la cause présentait à juger les questions de droit suivantes ;

POINT DE DROIT

Le tribunal devait-il faire droit aux conclusions de la requérante et pour le profil lui accorder l’entier bénéfice de sa déclaration

Quid des dépends ?

Sur quoi, toutes pièces déposées, monsieur le président, après délibération, a donné sur le siège lecture du jugement ci-après :

LE TRIBUNAL

Vu les pièces du dossier,

Ouï la requérante en ses explications,

Le ministère public entendu,

Après en avoir délibéré conformément à la loi ;

Attendu que par déclaration faite le 15 octobre 1972 devant l’officier de l’état-civil de la commune de Bouaké, la dame DAHOUET née OUFFOUET Monique, désirant bénéficier des dispositions des articles 4 et 5 de la loi n° 64- 361 du 7 octobre 1964 a déclaré prendre comme nom patronymique "HOUPHOUET BOIGNY" qui est celui de son grand-père et qu’à l’avenir s’appellera HOUPHOUET BOIGNY  Monique ;

Attendu que le procès-verbal de sa déclaration a été transmis au tribunal de dépens pour homologation ;

Attendu que la requérante qui a comparu en personne explique qu’elle désire prendre comme nom patronyme HOUPHOUET BOIGNY ; qu’elle désire en outre la rectification de son âge ;

Attendu qu’elle soutient être née en 1937 et non 1940 comme cela est indiqué dans son jugement supplétif d’acte de naissance et produit aux débats un certificat médical déterminant son âge physiologique ;

Attendu qu’elle demande également la rectification de nom tant pour elle-même que pour son père ;

Attendu qu’il apparait ainsi que cette demande comporte deux objets : que d'une part, elle tend à un changement du nom ; que d’autre part, elle vise à la modification de l’âge de la requérante ;

Attendu en ce qui concerne le premier point qu’il est justifié par l’arrêt n° 126 du 2 mars 1973 homologuant le nom HOUPHOUET BOIGNY au bénéfice du sieur HOUPHOUET BOIGNY Augustin, frère consanguin de la requérante ;

 que celle-ci est donc fondée à réclamer pour elle-même le nom HOUPHOUET BOIGNY au lieu de OUFFOUET ;

Attendu en ce qui concerne le deuxième point que l’année millésimale de naissance de dame HOUPHOUET BOIGNY Monique est fixée comme étant 1940 sans précision, tandis qu’elle soutient être sans détermination de mois et de date

que le certificat médical délivré par le docteur KOFFI Martin le 21 janvier 1974 détermine l’âge physiologique conclut qu’elle est âgée de 37 ans ; qu’il échut dans ces conditions de s’en référer aux dispositions de la loi n° 04-363 du 7 octobre 1954 et de dire de façon approximative que la dame HOUPHOUET BOIGNY Monique est donc née le 1er janvier 1937 ;

Attendu enfin que la requérante doit supporter les entiers dépens de l’instance ;

PAR CES MOTIFS

Statuant contradictoirement, en matière civile, en chambre du conseil et en premier ressort ;

Ordonne la rectification du OUFFOUET qui sera désormais écrit HOUPHOUET ;

Homologue la rectification faite le 15 octobre 1972 devant l’officier de l’état-civil de la commune de Bouaké par la dame DAHOUET, née OUFFOUET Monique en ce sens qu’elle s’appellera HOUPHOUET BOIGNY Monique ;

Dit et juge que dame HOUPHOUET BOIGNY Monique est née le 1 er janvier 1937 à Yamoussoukro qu’elle est fille de feu Augustin HOUPHOUET et de feue Amoin GALE ;

  Ordonne la rectification du jugement supplétif d’acte de naissance n° 571 du 13 novembre 1963 du centre de Toumodi ;

Dit que mention du dispositif du présent jugement sera faite à la diligence de monsieur le procureur de la République près le tribunal de céans, à l'image de l’acte de naissance reçu ;

Fait défense à tous dépositaires de délivrer expédition ou extrait dudit acte d’état-civil sans contenir les mentions ordonnées et ce, sous peine de dommages-intérêts ou de dépens ;

Met les frais à la charge de la requérante ;

Ainsi fait, jugé et prononcé en chambre du conseil par le tribunal de première instance de Bouaké ;

Et ont signé le président et le greffier

 

SUIVENT LES SIGNATURES

 

D. F. : 2 000 francs

Enregistré à Bouaké, le 17 juillet 1974

REGISTRE A. C. P. –  / 1  9,               F    64

N° 1127                                Bord.  371/3

RECU : deux mille francs

L’inspecteur

Signé illisible

 

Pour expédition certifiée,

BOUAKE, le 4 septembre 1974

 

 

 

 

Autres articles

Partenaires