Attentat à l'aéroport de Bruxelles : «C'était la désolation»
Dans un sens, des ambulances jaunes arrivent toutes sirènes hurlantes. Dans l’autre, un flot continu de passagers, salariés de compagnies aériennes et de l’aéroport. Il est un peu moins de 9 h 30, l’évacuation de l’aéroport Zaventem de Bruxelles a commencé. Une heure et demie plus tôt, au moins deux explosions ont retenti, faisant 11 morts au minimum, selon un bilan provisoire.
Joseph les a très bien entendues. Après avoir enregistré ses bagages pour partir à Montréal, il s’était installé avec sa femme à la cafétéria, un niveau au-dessus du hall de départ, où ont retenti les détonations : «Il y a eu une première explosion, et trois ou quatre secondes après, une autre, très grosse. J’ai quasiment été soufflé, c’était comme une gifle», témoigne ce solide gaillard d’une soixantaine d’années. «On s’est caché pendant une vingtaine de minutes. Il y avait beaucoup de poussière et de fumée.» Puis il a vu : «C’était la désolation, les faux plafonds se sont écroulés. Tout était démoli. Des personnes étaient couchées par terre. Des pompiers sont venus les secourir.»