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Fiscalité dans le domaine de la presse : le Gepci plaide pour un allègement

Ivoirinter24 09 Sep 2018 - 21H02
Directeur Général des Impôts, Ouattara Sié Abou

La spécificité d’imposition des entreprises de presse et assimilées préoccupe au plus haut point le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire, Gepci. Pour mener donc une réflexion sur la problématique, la Tribune du Gepci a reçu pour inviter, le Directeur Général des Impôts, Ouattara Sié Abou. C’était le jeudi, 6 septembre 2018, dans un réceptif hôtelier d’Abidjan. Patrice YAO, président du Gepci, dans son allocution, a dressé un tableau sombre qui laisse transparaître la précarité du secteur de la production de la presse.

 

Selon lui, la chaîne des valeurs du journalisme écrit en Côte d’Ivoire connaît une agonie. C’est pourquoi plaide-t-il pour un allègement du poids fiscal des entreprises de presse et assimilées. Comme solution préconisée, le patron du Gepci propose un régime d’imposition spécifique à la presse dans son ensemble. Une telle doléance satisfaite, dira-t-il, aboutirait à un journalisme d’excellence. En réponse aux attentes de la faîtière des éditeurs de presse, Ouattara Sié Abou a fait savoir que la question fiscale relève du domaine de la loi. Ainsi dit, seuls les législateurs, élus du peuple, sont habilités à accorder une exonération.

 

Pour sa part, les Impôts ne font que collecter les fonds comme le stipulent les textes. En clair, « la Direction Générale des Impôts ne peut pas décider de mesures spécifiques dédiées à un secteur quelconque, fût-ce la presse. », se désole celui que les collègues appellent « enfant des Impôts. » Toutefois, Sié Abou montre des pistes. En effet, comme il l’indique, son département peut prendre des mesures administratives pour soulager, un tant soit peu, le secteur de la presse. Mieux, suggère le patron des Impôts, c’est au Gepci de saisir directement le gouvernement afin de lui soumettre la doléance de réduction fiscale spécifique de son commerce. D’ailleurs, fait-il savoir, la Côte d’Ivoire, malgré sa bonne foi d’aider la presse nationale, a des contraintes communautaires en matière de fiscalité. En tant qu’Etat membre, elle doit s’en tenir aux textes de lois de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest, CEDEAO, dont Abidjan est signataire. Au regard de ce qui précède, la spécificité fiscale en faveur des entreprises de presse et assimilées dont réclame le Gepci, semble un vœu pieux.

 

Kpess Kasa Kibaru

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