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Burkina : des manifestants réclament « justice » pour Sankara, 30 ans après sa mort

Jeune Afrique 16 Oct 2017 - 09H05

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dimanche à Ouagadougou pour réclamer "vérité et justice" pour Thomas Sankara, 30 ans après l'assassinat du père de la révolution burkinabè, tué lors du coup d'État de 1987 qui porta au pouvoir son compagnon, Blaise Compaoré.

 

Des manifestants, majoritairement vêtus de tee-shirts à l’effigie de Sankara, ont scandé « vérité et justice pour Thomas Sankara » et « justice pour ses compagnons » en brandissant des pancartes où l’on pouvait lire : « Honte à la justice pourrie et aux magistrats corrompus » et « 30 ans d’impunité, c’est trop ».

 

A l’appel du Comité international mémorial Thomas Sankara, les manifestants s’étaient rassemblés au Conseil de l’entente, siège de la révolution burkinabè, où Thomas Sankara a été tué le 15 octobre 1987, avec douze de ses compagnons.

 

Poings levés, entonnant l’hymne national burkinabè, les manifestants ont fait une halte devant l’ambassade de France où ils ont déposé un mémorandum exigeant « la levée du ´secret défense´ par l’Etat français concernant le dossier Sankara ».

 

Ils ont également réclamé « l’ouverture d?une enquête judiciaire en France dans l?affaire Sankara pour situer les responsabilités de la partie française dans cet assassinat planifié » et « l’accès à toutes les archives (audio visuelles, documents classés secrets) portant sur Sankara ».

 

« Aucune personne, de l’intérieur ou de l?extérieur, burkinabè ou non, impliqué de près ou de loin dans ces assassinats, ne doit échapper au châtiment de la justice souveraine », a lancé le président du Comité international Mémorial Thomas Sankara, le colonel Bernard Sanou.

 

Au tribunal militaire, les manifestants ont également remis leur mémorandum au directeur de la justice militaire, le colonel Sita Sangaré.

 

« Trente ans après l’assassinat du Che Africain et ses douze compagnons, les familles et tous les peuples épris de justice attendent que la vérité soit dite dans cette affaire et que justice soit faite », a déclaré le colonel Sanou.

 

Thomas Sankara et douze de ses compagnons avaient été assassinés par un commando dans ses bureaux alors qu?il allait assister à un conseil de cabinet. Les corps avaient été enterrés en catimini le soir même au cimetière de Dagnoën, à l’est de Ouagadougou.http://www.jeuneafrique.com/

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