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Discours du vice-Président Duncan à la cérémonie d’ouverture du 4ème Forum de la Jeunesse Afrique-Europe

Sercom VPR 10 Oct 2017 - 19H58

Monsieur le Ministre d’Etat ;

 

Monsieur le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service Civique ;

 

Mesdames, Messieurs les Ministres ;

 

Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et membres du Corps Diplomatique ;

 

Madame la Présidente du l’Union Panafricaine de la Jeunesse ;

 

Monsieur le Président du Forum Européen de la Jeunesse ;

 

Chers Amis Jeunes des Pays de l’Union Africaine ;

 

Chers Amis Jeunes des Pays de l’Union Européenne ;

 

Distingués Invités ;

 

Chers amis des Médias ;

 

Excellences, Mesdames, Messieurs,

 

La Côte d’Ivoire s’honore d’accueillir le 4ème Forum de la Jeunesse Afrique-Europe, en prélude au 5ème Sommet Union africaine/Union européenne qui se tiendra du 29 au 30 novembre 2017.

 

Je puis vous affirmer que les autorités ivoiriennes ne ménagent aucun effort pour faire de cet important rendez-vous un grand succès, tant en ce qui concerne le Sommet proprement dit, que pour les événements parallèles organisés en marge.

 

C’est dire combien nous nous félicitons de la tenue effective à Abidjan du Forum des Jeunes, qui est l’un des temps forts du processus d’organisation du Sommet.

 

Je voudrais donc, au nom du Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, adresser à nos illustres jeunes hôtes venus d’Afrique et d’Europe, le traditionnel « Akwaba », c’est-à-dire la cordiale bienvenue à Abidjan.

 

Je salue en particulier  les promoteurs de ce Forum et notamment les faitières  des Jeunesses d’Afrique et d’Europe que sont l’Union Panafricaine des Jeunes (UPJ) et le Forum Européen des Jeunes (FEJ) ici dignement représentés par leurs premiers responsables.

Je saisis cette occasion pour renouveler les remerciements du Gouvernement ivoirien aux hauts responsables de l’Union africaine et de l’Union européenne, dont l’engagement et la détermination ont permis de tenir ce sommet sur la jeunesse à  Abidjan, la capitale économique ivoirienne.

 

J’adresse mes chaleureuses salutations aux membres du Gouvernement, ainsi qu’à toutes les personnalités qui rehaussent de leur présence cette cérémonie,  traduisant ainsi le grand intérêt qu’ils portent aux questions touchant à la jeunesse.

 

Je voudrais aussi saluer la présence nombreuse et distinguée des Ambassadeurs des pays membres de l’Union africaine et de l’Union européenne.

 

J’associe à ces salutations, tous les responsables d’organisations de jeunesse et tous les jeunes qui ont effectué le déplacement en grand nombre, pour venir soutenir leurs amis, sœurs et frères en conclave.

 

Excellences, Mesdames, Messieurs

Chers amis jeunes

 

Le Forum dont nous inaugurons les travaux va donner, deux jours durant, l’opportunité aux jeunesses d’Afrique et d’Europe de discuter des enjeux et défis liés à leur avenir,  afin que leurs recommandations soient prises en compte lors de la Déclaration du sommet des chefs d’états UE-UA,

Comme vous le savez, le thème général du 5ème Sommet UA/UE, sur lequel s’arrime le présent Forum, est consacré à la jeunesse. Il s’agit, plus précisément, d’«Investir dans la jeunesse pour un avenir durable ». 

 

Ce thème nous interpelle à plus d’un titre.

 

D’abord, parce qu’il est en lien avec le thème adopté par l’Union Africaine en 2017, intitulé : « Tirer parti du dividende démographique en investissant dans la jeunesse ».

 

Ensuite, parce qu’il traduit éloquemment le fait que la jeunesse s’inscrit (ou doit en tout cas s’inscrire) dans les axes prioritaires de la coopération entre l’Afrique et l’Europe, car elle constitue le socle du développement futur de nos deux continents.

 

Le choix d’un tel thème est aussi révélateur du rôle incontournable que doit jouer la jeunesse dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques sur les deux continents. De fait, il est pertinent d’envisager, tout en renforçant le cadre politique et institutionnel de la coopération entre les deux entités, des mécanismes et passerelles  permettant de donner une place à des acteurs non étatiques dans cette coopération. Ce serait notamment la société civile, le secteur privé, avec une large place aux jeunes et aux femmes.

 

L’objectif est de permettre à ces groupes de s’approprier effectivement cette coopération, afin qu’ils deviennent des interlocuteurs et acteurs à même de faire connaître leurs visions, priorités et attentes spécifiques.

 

Il me semble, par ailleurs, que ce rendez-vous s'inscrit dans la dynamique des trois sommets précédents de la jeunesse qui ont eu respectivement lieu en décembre 2007 à Lisbonne, en novembre 2010 à Tripoli et en mars-avril 2014 à Bruxelles.

 

En effet, de l’accroissement de la participation des jeunes à la coopération euro-africaine, à la fourniture d’une perspective de la jeunesse au partenariat UE-Afrique, en passant par la nécessité d'un suivi annuel et d'une évaluation de la coopération Afrique-Europe pour les jeunes, il ressort clairement une volonté de prendre en compte la dimension Jeune dans les politiques et la coopération Afrique-Europe.

C’est pourquoi, je me félicite de la forte mobilisation observée autour de ce Forum, à la dimension des enjeux et défis liés à l’avenir des jeunes sur les deux continents.

 

Excellences, Mesdames, Messieurs

Chers amis jeunes

 

Le Théologien et Ecrivain français,   Fénelon disait, et je cite, que : « La jeunesse est la fleur de toute une nation ; et c'est dans la fleur qu'il faut préparer les fruits ».

 

Je voudrais le dire haut et fort à cette tribune : les jeunes doivent représenter pour nos Etats, non pas un fardeau, mais plutôt une force et une grande richesse.

 

Les jeunes sont  une opportunité et non un problème.

 

Les jeunes sont l’un des meilleurs atouts que nous ayons  pour la compétitivité de nos deux continents. Car, ainsi que le rappelait le philosophe Jean Bodin, « il n’est de richesses que d’hommes ».

C’est pourquoi nos Etats doivent investir massivement dans leurs jeunesses, afin de garantir un  développement inclusif et durable.

Dans ce cadre, une place de choix doit être accordée à l’investissement dans le capital humain et, particulièrement, dans le capital jeune, à travers  l’éducation, la formation et l’alphabétisation. Les pays Africains en particulier ne pourront rattraper autrement leur retard que par des femmes et des hommes bien formés, avec des capacités adaptées aux besoins de leur épanouissement économique et social.  Ils devront également être en bonne santé et bénéficier d’un large accès à l’innovation et aux TIC comme outil stratégique pour accélérer leur développement.

 

En outre, il convient de promouvoir, comme la Côte d’Ivoire s’y est engagée, le développement de la formation à l’entrepreneuriat des jeunes en vue de développer l’auto-emploi et celui des Travaux à Haute Intensité de Main-d’œuvre (THIMO), deux pistes de solution efficiente au chômage inquiétant de la jeunesse.

 

Par ailleurs, beaucoup d’autres pays, la Côte d’Ivoire y compris,  accordent une grande part à la promotion et à la vulgarisation du service civique national, du volontariat et du bénévolat, afin de développer davantage l’esprit de solidarité et de responsabilité des jeunes.

Ainsi, investir dans la jeunesse implique de réaliser, en plus des secteurs économiques, des investissements stratégiques massifs et durables dans des domaines clés comme l'éducation, l’alphabétisation, la santé, de même que l'emploi, surtout en faveur des jeunes.

 

En lien avec ce dernier point, un autre levier sur lequel il faut agir pour investir dans la jeunesse concerne la mise en œuvre de politiques économiques volontaristes, créatrices de croissance inclusive et durable, axées sur la promotion de l’emploi jeune, qui conduisent à leur autonomisation. Des mécanismes évoluant vers l’auto-emploi des jeunes et un meilleur accès aux facteurs de productions devraient également être explorés.

 

Excellences, Mesdames, Messieurs

Chers amis jeunes

 

Vous me permettrez, avant de clore mon propos, de dire un mot sur la question de l’immigration clandestine, dont on ne peut faire l’économie au cours d’un Forum comme celui-ci ; car cette problématique, qui touche majoritairement les jeunes en provenance d’Afrique, est une préoccupation, tant pour les pays africains que pour les pays européens.

La position de la Côte d’Ivoire, partagée par la plupart de nos pays, a toujours été que ce problème soit traité principalement sous l’angle du développement.

 

Il n’existe pas d’exemple au monde et dans l’histoire, où ce problème ait été traité autrement que par la création de conditions de vie décentes pour les candidats au départ, soit dans les pays d’origine, soit dans les pays d’accueil. Aucune mer ou aucun mur n’a jamais pu arrêter des populations en mouvement pour leur survie. Seules les opportunités offertes aux hommes et aux femmes pour se forger un avenir, peuvent permettre de régler ce problème de manière durable.

 

En un mot, il faut offrir des alternatives qui contribuent à sédentariser la jeunesse, en la détournant du danger de la migration avec des embarcations périlleuses sur la méditerranée et, surtout, des sirènes des groupes djihadistes et terroristes auxquels le Continent reste aujourd’hui malheureusement exposé. L’Europe et l’Afrique doivent se donner la main pour trouver des réponses adéquates la main en impliquant étroitement leurs jeunesses dans ce processus.

Justement, vos travaux vous conduiront à réfléchir sur les problématiques aigües touchant, notamment, aux moyens susceptibles d’endiguer le phénomène de l'immigration clandestine des jeunes vers l'Europe, le phénomène de radicalisation des jeunes, le fléau du chômage et du sous-emploi, le problème de la marginalisation des inégalités sociales et, en particulier, des inégalités entre les sexes, etc.

 

Bien entendu, les défis de la jeunesse auxquels sont confrontés l’Afrique et l’Europe  peuvent s’exprimer avec des nuances, suivant les zones. Il reste cependant que les réponses à y apporter nécessitent  une approche transversale et inclusive.

 

J’invite donc nos amis jeunes à mettre utilement à profit l’opportunité que leur offre ce cadre discussion, pour formuler des recommandations pertinentes et réalistes à l’endroit des Chefs d'État et de Gouvernement de l’UA et de l’UE.

 

Je vous encourage cependant, malgré votre calendrier de travail que je sais très chargé,  à trouver quelques lucarnes de loisir pour apprécier l’hospitalité du peuple ivoirien et découvrir les charmes et les merveilles culturelles, touristiques de notre beau pays, notamment pour celles et ceux qui y effectuent le déplacement pour la première fois. 

 

En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare solennellement ouverts, au nom du Président de la République, SEM OUATTARA, les travaux du 4ème  Forum de la Jeunesse Afrique-Europe.

 

Je vous remercie de votre aimable attention.

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