Côte d’ivoire :Un mois après la suspension de 24 auto-écoles :l’union des directeurs dénonce une cabale
Dimanche dernier, l’union des directeurs d’auto-écoles professionnelles de Côte d’Ivoire UDAEPCI a co animé avec le groupe YAN une conférence de presse. Il s’est agi pour ces deux structures de dénoncer la violation flagrante des dispositions en vigueur dans le cadre de la suspension dont sont victimes 24 auto-écoles membre de ladite union. Le président de ladite union, KOFFI BI DJEDJE ROGER a tenu d’entrée a précisé que les auto-écoles suspendus ne sont pas dans l’illégalité. Dans la mesure ou elles ont été soumises à toutes les démarches exigées pour la constitution d’une auto-école. Pour ce dernier, la mesure de suppressions amorcées, le 03 juin dernier, par la direction générale des transports terrestres et de la circulation, KOUAKOU KOUAKOU ROMAIN, a été motivé par des rapports sans aucun fondement faits par certaines personnes.
« Ces
auto-écoles ont été suspendues parce que ces personnes sont allés faire croire
que ce sont des auto-écoles boutiques qui émettent des bons de prise en charge
créant une concurrence déloyale »,a relevé le président de l’UDAEPCI.
Qui
a soutenu qu’après une séance d’explication, des injonctions ont été données
par le ministre des transports en vue d’ouvrir une enquête pour clarifier la
situation.
Le
conférencier a également dénoncé le fait que la décision de suspension n’a pas
été prise conformément à l’article 28 de l’arrêté 0001 du 06 janvier 1998
portant fixation des conditions d’enseignement de la conduite des véhicules à
moteur et d’exploitation d’un établissement d’enseignement de la conduite des
véhicules à moteur.
«Cet
article stipule : l’article 15 peut être retiré à titre temporaire ou
définitif par le directeur des transports terrestres après avis de la
commission professionnelle.
En
cas de non observation des dispositions du présent arrêté le retrait est
obligatoirement précédé d’un avertissement dument notifié à l’intéressé et non
suivi d’exécution dans un délai d’un mois ».
La
commission professionnelle dont est membre le président KOFFI BI DJEDJE ROGER
n’a pas été sollicité pour avis de même qu’aucun avertissement n’a été adressé
aux auto-écoles suspendues, a déploré le conférencier.
Qui
ont indiqué que par esprit républicain elles ont accepté de se soumettre à
cette disposition convaincue que l’enquête viendra les disculper.
« C’est une question de leadership. Malheureusement que ces personnes-là ont choisi d’utiliser la
voie du dénigrement pour chercher à s’imposer à la tête de toutes les auto-écoles.
Mais soyez rassurés, elles n’y parviendront pas » a prévenu le président.
Avant
de s’interroger : « pourquoi les structures qui disposent de 6000
bons ADDR sont tolérées alors que le directeur des transports soutient que ces
auto-écoles sont suspendues parce qu’elles continuent d’utiliser les bons de
prise en charge en dehors d’une procédure mise en place.
De
quelle procédure s’agit-il ? »
Il
avait à ses côtés le secrétaire général de l’union, MESMIN ACHI ASSAMOI. Le
groupe YAN conduit par THIERRY ARSENE ASSAMOI a justifié l’usage des bons de
prise en charge par le fait que hommes politiques ont élaboré des budgets pour
permettre aux jeunes de bénéficier de bons de prise en charge pour suivre des
cours de conduite en vue de l’obtention du permis.
Partenaire
de l’UDAEPCI, ce groupe a approché les personnes et institutions concernées
pour leur proposer de les aider à étendre leur champs d’action à travers leur
réseau constitué de 49 auto-écoles sur l’étendue du territoire national. Requête,
a fait savoir THIERRY ARSENE ASSAMOI, à laquelle plusieurs personnalités ont
adhéré.
« C’est
ce succès enregistré qui suscite la jalousie chez nos détracteurs. Suite à la
mesure, nous avons arrêté ces bons, le temps que l’enquête découvre que les
auto-écoles avec lesquelles nous sommes en partenariat font partie des
meilleurs du secteur parce qu’elles sont équipées », a-t-il également révélé.
Puis, il a annoncé l’organisation d’un programme de sécurité routière sur l’étendue
du territoire national. Pour ce qui est des coûts, les conférenciers ont
indiqué qu’il n’y aucune loi qui fixe un prix homologué de la formation pour la formation pour le permis de conduire « Nous ne sommes pas des
vendeurs de permis pour la simple raison que le permis n’a pas de coût. Ce sont
les cours qui sont payant. Mieux l’article 1 de l’arrêté 0001 stipule que ces
dispositions sont applicables à toute personne qui dispense un enseignement de
la conduite des véhicules automobiles à titre onéreux ou gracieux. De quelle concurrence
déloyale parle-t-on ? », ont –ils soutenu en chœur.
Source :
Le jour plus | Lundi 04/07/2016