Oumé: un nouveau mécanisme d’enregistrement fait passer les déclarations de naissance de 500 à plus de 1.000 par an
Les données
de la MICS-5 2016 révèlent que l’enregistrement des naissances des enfants est
plus faible dans certaines régions du pays, notamment le centre ouest 49,6%, le
Sud-Ouest 59%, l’ouest 61,8%, et le nord-Est 68,5%. Ainsi les enfants vivant en
milieu rural et dans les ménages les plus pauvres ont un taux
d’enregistrement de 60,1%, contre 89,8%
en zone urbaine.
C’est dans
ce contexte qu’en 2017, l’UNICEF et ses partenaires ont lancé un nouveau
mécanisme d’enregistrement des naissances dans certains centres de santé du
pays, avec pour objectif de faire déclarer tous les enfants qui naissent sur le
territoire ivoirien à l’Etat Civil.
C’est ainsi que le Réseau des acteurs des médias pour les droits de l'enfant-Côte d'Ivoire RAMEDE-CI, et l’UNICEF, ont organisé le samedi 23 mars 2019, une mission dans la ville d’Oumé, situé à 250 km de la ville d’Abidjan afin de faire l’état des lieux des deux années d’expérimentation du nouveau mécanisme dans les centres de santé de ladite circonscription.
Pour Le Directeur Départemental de la santé d’Oumé, Dr Konan Georges grâce à l’implication de toutes les parties prenantes à ce projet, la qualité des services de santé s’est améliorée, les sages-femmes sont disponibles. Impactant significativement le taux d’accouchement dans les formations sanitaires passant de 500 à plus de 1.000 déclaration l’année. Tout en insistant sur le fait que ce service est gratuit.
Hyacinthe Sigui,
administrateur protection de l’enfant à l’UNICEF en charge des questions
de l’Etat civil se dit satisfait de
l’évolution notable du nouveau mécanisme d’enregistrement des naissances, qui
passe du « simple au double ». Avant de saluer le gouvernement pour la nouvelle loi sur l’état civil
qui prend en compte tous les mécanismes,
entre autres ; la maternité, les services de vaccinations et la
communauté.
A l’en croire, deux mécanismes ont
été expérimentés lors d’une phase pilote et seront étendus à l’ensemble du
territoire ivoirien. L’un basé sur la communauté et l’autre sur le personnel de
santé, a indiqué l’administrateur de protection de l’enfant.
A cours de la visite de la Maternité de l’Hôpital Général d’Oumé, la sage-femme major Atsé Solange a expliqué le nouveau mécanisme d’enregistrement des naissances assigné aux personnels de santé. « Nous préparons les mères depuis la consultation prénatales (CPN), afin qu’elles préparent les informations nécessaires à la déclaration du nouveau-né. A savoir ; la photocopie de la pièce nationale d’identité (CNI) des deux parents ou l’extrait d’acte de naissance. Le bordeaux de naissance est ensuite récupéré par le service d’Etat civil de la mairie », a expliqué la sage-femme major.
Les acteurs des médias ont mis le cap par la suite dans les locaux
d’Etat Civil de la mairie, l’étape de finalisation du processus
d’enregistrement. « Chaque semaine nos agents récupère les Bordereaux de
naissances dans les maternités, les préenregistrent en attendant l’arrivée des
parents pour la vérification et le retrait des copies. (…) Ce nouveau mode
d’enregistrement des naissances est passées de 1800 en 2017 à 2950 en 2019,
soit une augmentation de 1150 », a révélé Bolou Reine Désiré, chef de
service administratif de la mairie d’Oumé.
« Nous saluons cette opération, et lançons un
appel à la population afin qu’elle puisse s’approprier ce mécanisme novateur»,
a signifié pour sa part, Bana Prosper, 2e adjoint au maire de la commune d’Oumé.
A leur tour, les bénéficiaires
se sont réjouies de la nouvelle méthode de déclaration des naissances qui en
espace de deux jours après la naissance du bébé permet d’obtenir un
extrait d’acte de naissance.
Notons que
ce mécanisme est mis en œuvre dans 405 maternités (30%) sur un total de 1347
maternités au niveau national ; couvrant 17 Districts sanitaires d’Abidjan
et de l’intérieur du pays, piloté par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique à travers la
Direction Général de la santé.
C.T