Les ministres de la sécurité, les chefs de police  et les responsables de la sécurité nationale d’Afrique de l’Ouest sont désormais connecté à une plateforme régionale de partage d’information. Pour Preuve, le vice-président de la république de Côte d’ivoire, Daniel Kablan Duncan a lancé officiellement le mardi 26 juin 2018, à Abidjan, Côte d’Ivoire, la phase 3 du programme Système d’information des Polices d’Afrique de l’Ouest, (WAPIS-SIPAO). C’était au cours de la réunion des ministres chargés de la sécurité des états membres de la CEDEAO et de la Mauritanie.

Prenant la parole devant un parterre de personnalité, le vice-Président de la République de Côte d’Ivoire a indiqué que la mise sur pied de ce programme dans un contexte sécuritaire marqué par le  terrorisme  est d’une « importance éminemment stratégique dans le partage des informations en matière de sécurité », a dit Duncan, avant de rassurer que la Côte d’Ivoire jouera pleinement sa partition pour le succès de ce programme. Daniel Kablan Duncan remercie toutes les parties prenantes du programme. « Je salue, l’Union Européenne (UE) pour leur contribution majeure, la CEDEAO qui est désormais propriétaire du WAPIS/SIPAO et INTERPOL en qualité d’opérateur unique dudit programme » s‘est-il exprimé.

Bien avant, le ministre de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité a précisé que le programme WAPIS/SIPAO est né de la nécessité de disposer d’un système de bases de données criminelles nationales informatisées connectées au plan régional, a-t-il expliqué. Selon le ministre de la sécurité ivoirien ce programme est une « solution clé » pour le renforcement de la sécurité de la région et l’harmonisation des mesures légales. Tout en rappelant qu’une véritable coopération sous-régionale, régionale et internationale permettra de lutter efficacement contre le terrorisme  et la criminalité transnationale organisée.

Pour sa part, Francis Awagbe Behanzin, Commissaire-PAPS CEDEAO/ECOWAS s’est exprimé en ces termes « Si vous vous appropriez ce rapport sur la plateforme SIPAO, la CEDEAO devra adopter un acte juridique portant création et fonctionnement du mécanisme régional de partage d’informations de police. Ainsi afin d’assurer pérennité de ce  programme sécuritaire, il faut que les états membres de la CEDEAO alloue une ligne budgétaire supplémentaire», a recommandé le représentant de la CEDEAO. Selon Francis Awagbe, le programme WAPIS/SIPAO est financé par l’Union européenne à hauteur de 28 millions d’Euros, soit plus de 18 milliards FCFA.

Quant à Jürgen Stock, le secrétaire général d’INTERPOL, partenaire technique, « relier les agents  de première ligne à un vaste réseau mondial de coopération policière internationale signifie investir dans un avenir sûr pour toutes nations. Mon institution sera à vos côtés pour le succès de cette coopération », a tenu faire savoir le représentant d’INTERPOL.

La réunion de haut niveau de trois jours (du 25 au 27 juin) est conjointement organisée par INTERPOL et la CEDEAO avec le soutien du gouvernement Ivoirien.  Initialement lancé dans quatre pays ouest-africains (Bénin, Ghana, Mali et Niger) où a été mis en œuvre la phase pilote, le projet WAPIS/SIPAO, a été étendu à tous les quinze pays de la CEDEAO.

Ciss Toum