Côte d’Ivoire/Mouvement de contestation : la police universitaire paralyse la ville de Bouaké
Les agents de la police universitaire de l'Université Alassane Ouattara
de Bouaké, ont manifesté leur mécontentement dans 3 villes de la Côte d'Ivoire.
Après le mot d'ordre de grève lancé par le Comité des Élèves et Étudiants
de Côte d'Ivoire (CEECI), le lundi dernier, 10 septembre, relativement aux
frais annexes et le coût élevé des inscriptions dans les établissements publics
et privés de Côte d'Ivoire, ce
sont les agents de la police universitaire qui ont pris d'assaut la ville
de Bouaké, ce mardi 11 septembre.
Exaspérés du retard des payements depuis 5 ans, ces agents de sécurité de
l'Université Alassane Ouattara, ont jugé opportun de revendiquer ce qui leur
revient de droit.
C'est ce ras-le-bol que leur porte-parole national, Diézon Mondé Déza, a
exprimé en ces termes. « Ça fait deux mois que la police universitaire est
en grève. Nous avons utilisé la voie pacifique pour nous faire entendre par l'État
de Côte d'Ivoire. Mais jusque-là rien du tout ».
Pour cet agent universitaire, ce problème subsiste depuis l'ère Cissé
Bacongo, en son temps, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche
scientifique.
« L'État sous l'ère du ministre, Cissé Bacongo, a recruté 600 jeunes
pour constituer la police universitaire. Et, depuis 5 ans, notre employeur est
incapable de définir le salaire de la police universitaire », s'est-il
exprimé.
Après ces 5 années de disette, la révolte semble être l'option favorable
pour que solutions soient trouvées.
« Trop, c'est trop ! On ne veut plus d'intermédiaires pour nous
faire des promesses fallacieuses et disparaître par la suite », a signifié
Diézon Délutte
Rappelons que cette lutte s'est étendue sur les villes de Daloa et
Korhogo.
Makan HEMA
Correspondant Régional