Côte d’ivoire : La migration et le travail au centre d’une table ronde à Anyama
En Afrique de l’Ouest le flux migratoire est
estimé à 84%, ce qui contribue fortement au renforcement de l’intégration
régionale de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les immigrants participent activement à l’économie d’un pays.
En Côte d’ivoire, Selon le dernier Recensement Général de la Population et de
l’Habitat (RGPH) en 2014, ont enregistré presque 5,5 millions d’étrangers (soit
25%), cependant compte tenu de son récent passé de crise, les immigrés sont
perçus comme des envahisseurs apportant de la criminalité par une partie de la
population ivoirienne. Alors un dialogue d’échange et de sensibilisation s’impose
afin de briser le mur de la méfiance pour mieux intégrer des populations
immigrées.
C’est pourquoi
la Friedrich-Ebert-Stiftung (Fes) a
initié le samedi 22 juillet 2018 en partenariat avec la Plateforme des
Centrales Syndicales sur la Migration en Côte d’Ivoire (PCSM-CI) et le Réseau
ouest Africain pour la Lutte contre l’Immigration Clandestine (REALIC) une
table ronde sur la migration et le travail dans la commune d’Anyama. Avec
l’implication des centrales syndicales, les leaders de la diaspora de la CEDEAO
et la société civile.
Venus fraîchement de Tunisie pour la circonstance, le chef de projet Migration de la Fondation Friedrich Ebert, Sami Adouani, s’est exprimé en ces termes. « Il est important que tout le monde comprennent les enjeux dont il est question et étudier les alternatives exclusivement sécuritaires et qui dominent les débats aujourd’hui […]. Il s’agit de trouver des alternatives à la migration irrégulière, des canaux de migrations légales pour ça il faut mettre en relation les syndicats des pays d’installation et les syndicats de pays de départ. Aussi instaurer un dialogue avec les institutions nationales pour mettre en relation le marché de l’emploi. La question de migration ne peux être abordée sans parler de l’économie de l’informelle », a signifié Sami Adouani.
Abi Samir secrétaire
permanent de l’Observatoire Ouest Africain des Migrations a indiqué que sa
présence vise à aider renforcer les capacités des ONG, des syndicats et les
communautés migrantes vivantes en Côte d’Ivoire présents à cette rencontre
majeure. Il s’est agi de plancher sur leur compréhension de la migration, de
ces enjeux et comment d’autres pays trouvent des solutions à la question de migration
clandestine, a tenu à préciser l’émissaire de l’Observatoire Ouest Africain des
Migrations.
À la sortie
de cette table ronde les acteurs ce sont appropriés la question de la migration
et ont pris l’engagement ferme de sensibiliser leur communauté respective gage d’un
développement durable et harmonieux.
Cet atelier est
organisé en étroite collaboration avec une ONG et une plateforme régionale qui
regroupe les cinq syndicats ivoiriens. Ce sont 36 participants qui ont pris part à cette
table ronde.
Ciss Toum