« Le lycée classique de Bouaké, une des institutions emblématiques du système éducatif ivoirien,  tombe decrescendo en ruine. Il a urgemment besoin d’une réhabilitation d’urgence » a affirmé le proviseur, Fofana Mamadou.

C’était le vendredi 18 novembre dernier, dans l’enceinte dudit lycée, lors de son discours inaugural marquant la célébration du 70ème anniversaire du lycée dont il tient les rênes. Le premier responsable du lycée classique et moderne 1 de Bouaké a profité de ce cadre de commémorations et de réjouissances,  pour lancer un cri de cœur pressant aux autorités ivoiriennes.

Le meilleur chef d’établissement secondaire à l’éducation nationale, ne s’est pas tarit de passer au peigne fin les difficultés endurées par son établissement. « Le lycée classique et moderne 1 de Bouaké à travers les infrastructures, est un lycée en déliquescence, il est dans état de délabrement très avancé. Il est en pleurs, et, il se sent abandonné» a-t-il indiqué.

Les grands bâtiments, la salle des archives et de projection, l’atelier de céramique, le laboratoire de physique-chimie, l’internat, la buanderie, les citernes de gaz pour cuisine, sont aussi vétustes qu’inexistants, pour un encadrement parfait des 2110 élèves. Telles sont autant de difficultés réalistes énumérées par le proviseur.

« La réhabilitation du lycée classique et moderne 1 de Bouaké est d’actualité. Et nous lançons un vibrant appel aux anciens de ce lycée et aux autorités politiques de se pencher sur notre dossier existant depuis 2012 » a-t-il vivement souhaité.

Outre, ses difficultés, Monsieur le proviseur a précisé la place honorable qu’occupe son lycée dans la formation et l’instruction au plan national, « Malgré les difficultés, le lycée classique tel que les anciens nous ont laissé, continue de rester débout avec de très bons résultats et un bon encadrement ».

« Le lycée classique et moderne 1 de Bouaké a contribué à forger le destin de plusieurs générations d’élèves, de condisciples et à révéler d’illustres personnalités inscrites en lettres d’or au panthéon de la république et dont chacun peut être fier. Car l’excellence est une partie de l’émergence, et c’est à travers la formation que l’émergence peut se trouver » a-t-il conclu.

Makan HEMA

Correspondant Territorial