8ème édition du Club de la mobilité : La saturation des trottoirs pointée du doigt
Faire
l’état des lieux réel en matière d’aménagement des trottoirs en Côte d’Ivoire.
Telle est la préoccupation à laquelle les différents panélistes invités à la 8ème édition du Club de la mobilité ont tenté de répondre.
Le thème de cette énième édition est « Quelle est l’importance des trottoirs
dans l’aménagement de la voie urbaine ? ». C’était le vendredi 04 Novembre dernier
à l’Hotel Ibis Plateau.
Différents
conférenciers ont édifié l’auguste assemblée sur ladite question. Prenant la
parole M Karamoko Ouattara, économiste des transports à l’Agence Ivoirienne de
Gestion des Routes (AGEROUTES), dans la construction des routes. « Il faut
séparer le flux motorisé du flux non motorisé », a-t-il souligné. Cela dit l’occupation anarchique du trottoir réservé
aux piétons par les automobilistes et autres vendeurs, crée une perte de la
mobilité pour les populations avec des conséquences du point de vue économique,
a-t-il ajouté. Ce qui provoque, un manque
a gagné pour l’Etat. Pour lui, il faut « arriver à moment
donné avoir la volonté de dire non, ça suffit !», a-il insisté. Et ce
ras-le-bol doit être exprimé, par « les populations elles-mêmes et par
l’Etat par la répression des personnes qui utilisent le trottoir à des fins
autres que le passage des piétons », a-t-il exhorté.
Tra
Bi Tra, chargé de l’information à l’Office national de sécurité routière (OSER)
a pour sa part signifié, qu’il y a des mesures punitives liées à la mauvaise
utilisation des voies. Il a par la
suite déclaré que bientôt une police
destinée à la sécurité routière agira à
cet effet.
Dans
même veine, Etienne Gueï en sa qualité
de vice-président de l’ordre
national des urbanistes de Côte d’Ivoire
(ONUCI) s’est exprimé en ces termes. « Les urbanistes ont tout prévu dans la construction des routes
mais le problème qui se pose est la culture de la gestion des routes », a-t-il
fait remarquer. Selon lui « le trottoir ne doit pas être un marché ou un garage
». Affirmant également que « c’est le
désordre qui prévaut dans cet espace qui pose le problème de déplacement
tant à Abidjan que dans le reste du pays », a-t-il renchérit.
Le
dernier intervenant Kobenan Narcisse en sa qualité d’économiste
s’inscrit dans la même logique : «
La mauvaise utilisation du trottoir crée l’anarchie », a-t-il dit. Ainsi, la
solution est toute simple il faut déguerpir les occupants indélicats de ces
espaces piétons sans dédommagement.
Notons
que ces échanges fructueux étaient dirigés par Barthélemy Kouamé, Directeur
Général d’ACTUROUTES. Le prochain rendez-vous pris pour la
9ème édition du Club de la mobilité portera sur le thème: « Le véhicule connecté à Abidjan
: Quelle réalité ? Quelle utilité ? ».
Ciss
Debank