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Côte d’Ivoire : Vers une professionnalisation du travail domestique en Côte d’Ivoire

Ivoirinter24 26 Mar 2018 - 07H22
Côte d’Ivoire : Vers une professionnalisation du travail domestique en Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire une enquête a révélé que 95% des travailleuses domestiques ne disposent pas de contrat de travail, d’enregistrement à la CNPS, d’assurance,  travaillent plus de 8 heures par jour et 35% ne bénéficient d’aucun repos, salaire moyen est de 23 027 FCFA et elles sont victimes des violences physiques et morales. Face à cette situation alarmante, le Réseau Ivoirien Pour La Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (RIDDEF) s’est donné pour mission de professionnaliser le travail domestique. C’est pourquoi, un atelier de formation s’est tenu   21 au 23 mars 2018 à l’intention des travailleurs et travailleuses domestiques avec l’appui technique et financier de la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES).

 

L’atelier se veut être un espace de réflexion pour développer les idées et stratégies permettant de réduire l’informalité du travail domestique en Côte d’Ivoire, mais aussi « Les amener à se lever et à réagir à travers leur syndicat afin que le changement puisse s’opérer » a indiqué d’entrée de jeu Chantal Ayemou, Présidente du RIDDEF.

 

Pour Kouassi Valérie, Présidente du syndicat des travailleurs et travailleuses domestiques de Côte d’Ivoire, l’heure est venue d’interpeler les autorités compétentes sur le mauvais traitement des membres de son association afin que justice soit rendu et leurs droits rétablis. Pour finir elle a lancé un appel à l’union. « J’invite les travailleurs domestiques à nous rejoindre pour qu’ensemble nous puissions mener des actions fortes », a-t-elle martelé.

 

Fidèle à sa politique de sociale démocratie, la Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung représenté par son chargé de programme, Séraphin Konan Kouamé, s’est exprimé en ces termes. « Ce programme formation se décline en trois volets, notamment, formation, sensibilisation et plaidoyer auprès des autorités  à travers le syndicat », a-t-il précisé. Selon lui le syndicat occupe une place de choix dans la politique de chaque entreprise avant d’inviter les cadres à être plus réceptif aux droits des travailleurs et travailleuses domestiques gage d’une conditions de vie meilleure de ceux-ci.

 

Il est bon de noter que le syndicat des travailleurs et travailleuses domestique a été mis sur pied en juin 2017. Cet atelier de formation a aussi pour objectif de rendre opérationnelle ledit syndicat.

 

Ciss Toum

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