Côte d’Ivoire : le gouvernement accuse des pro-Gbagbo de mener un « projet de déstabilisation »
C'est sur le perron de la présidence ivoirienne que le ministre d'
l'Intérieur et de la Sécurité a lancé ces accusations. Sidiki Diakité a même
cité les noms de deux proches de l'ancien président ivoirien, qu'il accuse de
financer et armer des anciens militaires depuis le Ghana où ils ont trouvé
refuge.
Les assaillants qui ont mené les sept attaques contre les postes de
gendarmerie et de police perpétrées dans le pays depuis le mois de juillet ont
désormais des visages. Jeudi 6 septembre, à l’issue d’une réunion
extraordinaire du Conseil National de Sécurité (CNS) présidée par le chef de
l’État Alassane Ouattara, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki
Diakité, a accusé des proches de l’ancien Président Laurent Gbagbo, en procès
pour crimes contre l’humanité à la Cour Pénal International (CPI) de La Haye au
Pays Bas.
Dans un discours prononcé sur le perron de la présidence ivoirienne,
Sidiki Diakité à mis en cause Damana Pickass, ex leader des jeunes du Front
Populaire Ivoirien (FPI) et Stéphane Kipré, président du parti l’Union des
Nouvelles Générations (UNG) et gendre de Laurent Gbagbo. Deux hommes qu’il
accuse d’être parmi les commanditaires des attaques.
Ces personnes instrumentalisent et arment certains démobilisés et
militaires déloyaux
« Les informations recueillies au cours des enquêtes et des auditions
montrent clairement que ces attaques s’inscrivent dans un projet de
déstabilisation impliquant notamment des responsables politiques, aussi bien à
l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, plus particulièrement au Ghana », a par
ailleurs affirmé Sidiki Diakité. « Ces personnes instrumentalisent et arment
certains démobilisés et militaires déloyaux », a-t-il par ailleurs accusé.
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