Côte d’Ivoire: La Jeunesse Musulmane instruite sur la nouvelle constitution
Le 30 Octobre prochain la population de Côte d’ivoire vas procéder au vote du projet
de réforme de la Constitution. La Jeunesse Musulmane en Côte d’Ivoire (JEMCI),
n’ayant qu’un seul objectif, faire découvrir ce texte de la nouvelle
constitution à ses membres et associations sœurs avant
la date échéante a organisé une table ronde. Le thème de cette rencontre est « Constitution
de la IIIème République : Quelle compréhension ? ». C’était le
Dimanche 23 Octobre dernier à la Maison de la Presse d’Abidjan-Plateau
Ainsi deux panelistes ont effectués le déplacement. Le premier, Dr Diomandé
Aboubacar Sidiki membre du comité d’experts
ayant participé à l’écriture du texte de la nouvelle constitution et le second
M Diaby Bakari Sidiki, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission nationale
des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire (CNDH-CI), ont exposés sur les
institutions dans la constitution de la 3ème République et les
droits de l’Hommes dans la nouvelle constitution.
Prenant la parole, Dr Diomandé Aboubacar Sidiki a fait remarquer que la
nouvelle loi fondamentale comportant 184 articles, 16 titres et 50 chapitres, enregistre
quatre changements important ; à savoir la création d’un poste vice-président,
nouvelles conditions d’éligibilité à la magistrature suprême, création d’un
Sénat, un Conseil économique et social renforcé dans ses attributions ainsi que
la constitutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels. Toutes
ces nouvelles dispositions donnent au texte un «caractère impersonnel,
intemporel, moderne et consensuel», a-t-il expliqué.
Pour M Diaby Bakari Sidiki il est important de noter des avancées positives
en termes de droits de l’Homme dans ce nouveau texte, « le renforcement
des droits et des libertés des citoyens, l’abolition de la peine de mort Art. 3,
la disposition sur les mutilations génitales féminines et des organes humains
Art. 5, la question du foncier rural est constitutionnalisé Art.12, la
reconnaissance de la société civile comme une composante du développement
économique et sociale et culturelle de la nation Art. 26, la disposition sur le
statut de l’opposition Art.29,… », a-t-il
indiqué. Selon lui, une œuvre humaine n’étant pas parfaite, il est bon de relever une insuffisance au
niveau de l’article 133 qui devait être
plus explicite sur le rôle de la CNDH-CI.
Bien avant, Dr Dosso Abdoul Karim, président national de la JEMCI a situé
le cadre de cette rencontre en ces termes. « Nous ne participons pas
à une campagne électorale mais plutôt à un acte citoyen, celui d’expliquer à la communauté le sens de la
constitution à l’effet de l’aider à faire le choix », a-t-il précisé.
Etait présent à cette conférence-débat, l’Association des Elèves et Etudiants
Musulmans de Côte d’Ivoire (AEEMCI), Association
des Musulmans sunnites de Côte d’Ivoire (AMSCI), Le Conseil des imans sunnites
(Codis).
T2m