Les populations de Bouaké, épicentre de la sédition militaire qui a secoué le pays durant 4 jours, peuvent enfin inspirer l’air glacial de l’accalmie.

Hier, mardi 16 mai, les mutins ont regagné les casernes du 3ème bataillon d’infanterie militaire à l’Est, du camp génie à l’Ouest ainsi que le camp de l’armée de l’air au Nord de la ville de Gbêkê.

Ce regain retrouvé faisait suite à la déclaration radiotélévisée du ministre chargé de la défense auprès du président de la république, Alain Richards Donwahi, qui a rassuré les mutins quant à la résolution du problème des reliquats de prime du mois de janvier dernier.

« Un accord a été trouvé sur les modalités de sortie de crise » a affirmé Richards Donwahi, avant d’inviter tous les mutins à retourner dans leurs casernes respectives: « nous appelons l’ensemble des soldats à libérer les corridors, à retourner dans les casernes et à veiller à la quiétude des populations ».

Les activités ont repris timidement dans la ville surtout dans le quartier Commerce, centre des affaires. La circulation routière est à nouveau devenue fluide au grand bonheur des transporteurs. 

Quant au commerce qui subit les affres de cette crise instantanée, a repris de plus belle, à travers l’affluence les marchés.

Seuls les administrations, les banques et les établissements publics et privés du primaire et du secondaire ouvriront leurs portes ce mercredi 17 mai 2017, en retrait ils observent.

« On observe la situation d’aujourd’hui, si tout est rentré en ordre, demain le personnel reprendra le chemin des bureaux » a indiqué un responsable de banque.

Les deux corridors (Nord et Sud) libérés, sont redevenus désormais la propriété des policiers, les gendarmes et des douaniers qui ont repris le service.

Makan HEMA

Correspondant Régional