Côte d’Ivoire: Mise en place d’un comité mixte, gouvernement-fonctionnaires, pour s’accorder sur les montants à payer
Les fonctionnaires de Côte
d'Ivoire, en grève depuis le 09 janvier pour réclamer entre autres, le paiement
du stock des arriérés de salaire et le gouvernement ivoirien ont mis en place
mercredi à Abidjan, un comité technique mixte au sein duquel les deux parties
ont convenu de s’accorder sur les montants à payer aux grévistes, à l’issue
d’une rencontre.
Ce comité mixte, composé de
certains leaders syndicaux de l’administration publique et ceux du ministère
des Finances, représentant la partie gouvernementale, "a été mis en place
pour permettre (aux deux parties) de trouver un consensus sur les chiffres de
la revalorisation indiciaire et les fonctionnaires devant en bénéficier",
a indiqué le ministre ivoirien des Finances, Adama Koné.
Depuis le 09 janvier, les
fonctionnaires ivoiriens sont entrés en grève pour réclamer essentiellement le
paiement du stock d’arriérés de salaire estimés à 249,6 milliards FCFA et 21
milliards FCFA correspondant à la bonification à 150 points de l’indice salarial.
De son côté, le gouvernement après
plusieurs rencontres a invité les grévistes à "tenir compte des efforts
consentis depuis 2011, notamment le déblocage des salaires et la reprise des
avancements indiciaires chaque deux ans", qui coûtent 244,8 milliards de
FCA par an à l’Etat de Côte d’Ivoire.
"Si nous arrivons à trouver un
consensus sur les chiffres, nous les porterons à la connaissance du Premier
ministre pour appréciation et décision", a assuré M. Koné, souhaitant
poursuivre les discussions jeudi.
Mercredi, à l’issue d’une Conseil
des ministres, le gouvernement a fait savoir que "si le travail ne reprend
pas" après ces échanges, il "prendra acte de la décision" des
fonctionnaires et "ramènera" les syndicats "à la loi".
Selon le porte-parole, Bruno Koné
"le seul point en discussion reste la bonification à 150 points" de
l’indice salarial, la question des arriérés depuis 2012 ayant déjà été réglée,
précisant que "le gouvernement est à la limite de ce qui aurait pu être
fait".
ATI avec Lambert KOUAME