Côte d’Ivoire/assassinats et enlèvements d’enfants : le CEECI interpelle les autorités ivoiriennes à plus de vigilance et de justice
Le Comité des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) par l’entremise
de son secrétaire général national, Traoré Karamoko, a interpellé les autorités
ivoiriennes quant aux enlèvements intempestifs et assassinats récurrents des
enfants aux fins de sacrifices rituels.
C’était dans la salle Casuao du Campus 1 de l’université Alassane Ouattara
de Bouaké, le jeudi 08 mars 2018, au cours d’une conférence de presse initiée
par ladite structure scolaire et estudiantine.
Le jeune leader dans ses propos liminaires, a d’abord fait un inventaire
des sordides crimes perpétrés ça et là en Côte d’Ivoire, surtout, celui du
petit Aboubacar Sidick Traoré dit « Bouba », sauvagement assassiné par ces
personnes mal intentionnées, et par la
suite, a mesuré les proportions que prend ce phénomène et surtout la psychose
que cela crée au sein des populations.
« Ce phénomène ne trie pas, ça
touche tout le monde, d’autant plus que des élèves et étudiants ont perdu la
vie. Ces victimes pourraient peut-être rendre un jour service à la patrie »
a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, soucieux du devenir des enfants du pays, le CEECI, demande
à l’Etat ivoirien à redoubler d’efforts et de vigilance pour mettre fin vaille
que vaille à ce phénomène grandissant.
« Nous demandons à l’Etat ivoirien
de nous protéger et de redoubler de vigilance afin d’éradiquer ce phénomène » a
souhaité l’étudiant leader.
Par ailleurs « T.K », a déploré sans langue de bois le laxisme de la justice
ivoirienne : « Nous ne disons pas que la justice ne fais pas son travail à
100%, mais quelque part elle a des failles. Nous constatons qu’il a des gens
qui ont commis des crimes, et six mois après ils sont en liberté. Et, nous avons
des preuves. Et ceux qui ont participé à l’arrestation de ces derniers se
retrouvent en danger. On ne sait pas comment ces personnes recouvrent la
liberté. C’est pourquoi, nous demandons à l’Etat de redoubler de vigilance ».
C’est sur ces entrefaites que le secrétaire national du CEECI a exigé plus
de rigueur et de fermeté à l’endroit des coupables : « Que tous ceux qui seront
arrêtés soient jugés correctement et purgent leur peine en bonne et due forme
».
Quant aux et aux autres, il a demandé à dénoncer tous les suspects : «Toute
personne suspecte doit être déclarée à la police parce que les esprits
grégaires se retrouvent partout », avant de lancer un appel à la solidarité : «
Nous devons être solidaires, même à déclarer notre meilleur ami qui a un esprit
grégaire. Car il ne faudrait pas que l’amitié transcende les réalités de la vie
».
Notons que le CEECI compte décréter le lundi prochain, 12 mars 2018, «Journée
de deuil » afin de rendre hommage à tous les enfants disparus dans la fleur de
l’âge.
Makan HEMA
Correspondant Régional