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France-Afrique : à l’Élysée, François Hollande soigne son héritage africain

jeuneafrique 12 Avr 2017 - 08H39

En moins de deux semaines, du 31 mars au 14 avril, François Hollande a reçu (et va recevoir) quatre présidents ouest-africains − le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Guinéen Alpha Condé, le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz et le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré −pour ce qui ressemble à un testament africain.

 

Alors que le premier tour de la présidentielle française se tiendra le 23 avril prochain, François Hollande vit ses derniers jours à l’Élysée. Et, en ces dernières heures présidentielles, le chef de l’État a choisi de mettre l’accent sur l’Afrique ; plus particulièrement sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, où il a étrenné son costume de chef de guerre en 2012, alors que l’armée française débarquait au nord du Mali.

 

Il a d’abord reçu à déjeuner le président nigérien Mahamadou Issoufou, le 31 mars dernier. En présence, notamment, des ministres de la Défense, Kalla Moutari, et de l’Intérieur, Mohamed Bazoum, il avait abordé la situation sécuritaire dans le Sahel et la coopération avec l’opération Barkhane en matière de renseignement, que Niamey espère voir renforcée.

 

Priorité au G5 Sahel

 

Il doit faire de même le mercredi 12 avril avec son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, personnellement invité par l’Élysée en cette fin de mandat. Nouakchott accueille en effet la base du G5 Sahel, l’organe regroupant la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad et chargé de gérer la réponse ouest-africaine aux attaques jihadistes dans la région.

 

Enfin, deux jours plus tard, le vendredi 14 avril, même programme avec le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, lui aussi de plus en plus impliqué dans la lutte contre les jihadistes, et en premier lieu contre Ibrahim Dicko. Alors que les relations se sont récemment tendues avec le Tchad, l’Élysée semble en cette fin de mandat vouloir s’appuyer sur le Niger, la Mauritanie, le Tchad et le Mali.

 

Seul chef d’État non-sahélien reçu par François Hollande : Alpha Condé, ce mardi 11 avril. Mais le Guinéen, s’il n’est pas membre du G5, n’en est pas moins incontournable. Il a été élu à la tête de l’Union africaine fin janvier, en remplacement du Tchadien Idriss Déby Itno et hérite de la situation sécuritaire au Sahel. De plus, le Français et son homologue de Conakry se connaissent particulièrement bien : l’amitié qui les lie date de plusieurs décennies, alors que les deux hommes se croisaient déjà dans les cercles socialistes de Paris.

 

Un héritage africain pour François Hollande

 

L’enjeu de cette dernière ligne droite africaine pour François Hollande est immense : convaincre les observateurs qu’il laisse derrière lui un Sahel mieux sécurisé, pour les Africains et par les Africains. Il espère pour cela laisser derrière lui une politique sécuritaire sahélienne en ordre de marche et, surtout, davantage pilotée depuis les capitales ouest-africaines. …Suite sur www.jeuneafrique.com

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